L’horizon judiciaire du comédien Pierre Palmade s’assombrit de jour en jour. Déjà mis en examen pour le grave accident routier qu’il a causé sous emprise de plusieurs drogue, l’humoriste est désormais également visé par une enquête pour « détention d’images à caractère pédopornographique ».
L’humoriste a ainsi déclenché une tempête judiciaire et médiatique depuis que la voiture qu’il conduisait, après avoir consommé de la cocaïne et des drogues de synthèse, a percuté le 10 février un véhicule arrivant en face sur une route de Seine-et-Marne. La collision a fait trois blessés graves au sein d’une même famille: un homme, son fils de six ans et sa belle-sœur enceinte, qui a perdu son bébé.
On fait le point sur ce nouveau rebondissement de l’affaire.
Une nouvelle enquête ouverte samedi 18 février
Ce volet de l’enquête a été ouvert le samedi 18 février, après un signalement effectué auprès des services de police, a indiqué le parquet de Paris L’auteur dudit signalement a été entendu dimanche par les enquêteurs de la Brigade de protection des mineurs (BPM).
Il aurait « contacté la police pour indiquer qu’il avait en sa possession des vidéos et des documents audios démontrant que Pierre Palmade détenait des images à caractère pédopornographique ». Les enquêteurs l’ont donc auditionné afin de « vérifier la véracité de ses accusations ».
Le domicile parisien de l’humoriste a ensuite été perquisitionné dimanche après-midi, selon le parquet.
Ces vidéos existent-elles vraiment, et que contiennent-elles?
Le Parisien précisait dimanche que « les enquêteurs vont désormais s’atteler à récupérer et authentifier les vidéos évoquées par cet homme. Les policiers vont sans doute aussi l’interroger sur le timing de ses troublantes révélations. »
« Pierre Palmade devrait être rapidement entendu par les policiers dans le cadre de cette nouvelle procédure », précise le quotidien d’Île-de-France.
Où en est le reste de l’affaire?
Pour le moment, Pierre Palmade a échappé à la prison, en se voyant assigné dans le service d’addictologie d’un hôpital, sous bracelet électronique.
Le parquet de Melun, qui avait requis son placement en détention provisoire, a fait appel sur ce point. Une audience se tiendra au cours des prochains jours à la cour d’appel de Paris.
La nouvelle enquête ouverte pour « détention d’images à caractère pédopornographique » pourrait changer les conditions de la détention de l’humoriste.
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Quid des deux passagers?
Les deux passagers présents dans sa voiture au moment de l’accident, un Marocain de 33 ans et un Français de 34 ans, ont été placés sous le statut de témoin assisté pour non-assistance à personne en danger. Ils avaient quitté les lieux peu après l’accident.
Le premier a été interpellé au petit matin mercredi 15 février à Clichy-la-Garenne (Hauts-de-Seine). Le second s’est rendu au commissariat de Melun en fin d’après-midi le même jour, accompagné de son avocat. « Ils ont confirmé s’être enfuis avant l’arrivée des secours. Ils avaient également consommé des produits stupéfiants », a précisé le procureur Jean-Michel Bourlès dans son communiqué.
Le passager de 34 ans, Sambou G., avait été condamné par le tribunal de Paris la semaine précédant l’accident pour trafic de stupéfiants et avait notamment écopé d’une interdiction de contact avec l’humoriste.
Qu’a dit Pierre Palmade au sujet de l’accident jusqu’ici?
Si Pierre Palmade ne s’est pas exprimé publiquement depuis le début de l’affaire, sa sœur a rapporté, en début de semaine dernière, la « honte » de l’humoriste devant « l’horreur de ce qui s’est passé, de ce qu’il a causé ».
« Il assumera toutes les conséquences de ses actes avec la conscience terrible qu’il ne pourra jamais réparer le mal qu’il a fait », a déclaré Hélène Palmade, tandis que son frère était encore hospitalisé.
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