Par Émilie Delpeyrat
En 2022, le nombre de faits se rapportant à la consommation de produits stupéfiants en Dordogne a progressé de 37,4 % entre 2021 et 2022. Une recrudescence qui témoigne autant de la banalisation de l’usage des drogues que du renforcement des contrôles menés par les services de police et de gendarmerie dans le département
Selon le bilan de la délinquance dressé par le préfet de la Dordogne, Jean-Sébastien Lamontagne, mercredi 15 février à Périgueux, le nombre de faits se rapportant à la consommation de produits stupéfiants en Dordogne a progressé de 37,4 % entre 2021 et 2022. Une recrudescence qui témoigne autant de la banalisation de l’usage des drogues que du renforcement des contrôles menés par les services de police et de gendarmerie dans le département.
En zone police, où les patrouilles pédestres liées au contrôle et la recherche de stupéfiants ont augmenté de 8 %, « les amendes forfaitaires délictuelles (AFD) qui sanctionnent autant la consommation de cannabis que celle des drogues dures (cocaïne, héroïne, produits de synthèse) ont augmenté de 24 % en un an », met en avant le directeur départemental de la sécurité publique (DDSP), Sébastien Sarti.
Au volant
Reste le problème de la consommation de drogues au volant. Statistiquement, les stupéfiants sont présents dans 15,3 % des accidents mortels constatés en Périgord. C’est un peu moins que l’alcool, présent dans 22 % des cas, mais plus que la vitesse, présente dans 18 % des cas. Le phénomène se vérifie notamment chez les jeunes qui ont tendance à associer à la consommation de drogues (cannabis et de plus en plus cocaïne) à celle des boissons alcoolisées.
Dans le même temps, les trafics de drogue ont reculé de deux, presque trois points dans le département, alors que le nombre augmente à l’échelle du pays. Une performance rendue possible par l’activité coordonnée des forces de l’ordre, qui s’est traduite en 2022 par la conduite de trois importantes opérations de démantèlement de réseaux de drogue.
« En Dordogne, confirme la procureure de la République de Périgueux Solène Belouar, l’efficacité de la répression repose sur la combinaison des enquêtes au long cours de la police judiciaire, visant les têtes de réseau, et le traitement visible de la délinquance associée à travers l’AFD. »