Mardi 7 février, à La Roche-sur-Yon, avant la manifestation contre la réforme des retraites, une autre rassemblement a réuni une cinquantaine d’enseignants devant les bureaux de l’Inspection académique de Vendée, à la cité Travot.
59 fermetures de classes annoncées
Avant de se soucier du souci du bien-être des retraités, ce groupe s’est mobilisé à l’appel de l’intersyndicale Snuipp-FSU 85, Sud Education, Unsa Education, Snudi FO et Sgen CFDT pour les enfants et leurs écoles.
Et a crié sa colère suite aux 59 fermetures de classes prévues à la prochaine rentrée annoncée par l’inspection académique lors du Comité social d’administration départemental « carte scolaire » (CSA-CS).
C’est une nouvelle instance qui remplace le CTDS (comité technique spécial départemental) et qui promettait plus de dialogue social. Or, c’est tout l’inverse. On ne nous a communiqué aucun document en amont, comme le stipule le règlement, pour préparer ce comité. Quant aux chiffres évoqués sur les effectifs, ils datent de novembre et n’ont pas été actualisés. Ce qui nous paraît peu fiable pour déterminer, dès ce début d’année, les fermetures ou ouvertures.
Parmi les 59 fermetures annoncées, 20 sont des fermetures conditionnelles, qui pourront être réétudiées en juin, lors du prochain CSA.
Sur le territoire, cela concerne une maternelle à Dompierre-sur-Yon (Pierre-Menanateau), deux classes primaires à Rives de l’Yon (une a vallée de l’Yon et une à Françoise-Dolto), une primaire à Bellevigny, deux à la Roche-sur-Yon (Pyramide CAPE* et primaire à Jean-Roy), une primaire à Venansault, une primaire à Anita-Conti à La Ferrière et une primaire à Aubigny-Les Clouzeaux (Jean de la Fontaine).
En sursis : une classe primaire au Chemin des amours au Poiré-sur-Vie.
L’inspection a également annoncé 14 ouvertures (dont huit sous réserves), dont une CAPE* en maternelle à Jean-Yole à la Roche-sur-Yon.
Sous réserve aussi : une primaire à André-Malraux et une maternelle à Léonce-Gluard à La Roche-sur-Yon, ainsi qu’une classe primaire à la Penière à Aizenay.
Enfin, 15 postes d’enseignement seront supprimés.
« Grande purge »
Un nombre de fermetures qui a aussi « sidéré » les élus CSA-CS, osant parler de « grande purge », et sur la base de chiffres datant de novembre et qui ne sont pas actualisés.
C’est l’arbitraire qui devient la règle. Alors que l’inspection a réalisé un sondage auprès de 75 écoles (sur 299), elle avoue que cela ne correspond pas à ce qu’elle attendait et a relevé un différentiel de – 450 élèves à + 400 pour la prochaine rentrée entre les chiffres que les inspecteurs lui font remonter et les projections. Comment peut-on décider de fermetures devant ces éléments si ce n’est chercher à faire du stock au vu des fermetures de postes d’enseignement ? »
Les élus du CSA ont voté contre cette carte scolaire et dénoncent l’absence de dialogue social. « Nous avons demandé une nouvelle réunion comme nous l’autorise le règlement, mais celle-ci nous a été refusée. Nous sommes inquiets du chemin pris pour notre démocratie. Ce que l’on constate, c’est toujours moins d’écoute », déplore Jean-Jacques Bobin.
Demande d’audience au rectorat
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L’intersyndicale, dès mercredi 8 février, écrivait à la rectrice académique pour demander audience en amont du prochain comité départemental de l’éducation nationale (CDEN), présidée par le préfet le 2 mars prochain.
Un comptage dans les écoles a aussi été demandée avant ce prochain CDEN.
*CAPE : classe à projet expérimentale
