Par SudOuest.fr
Une escroc a organisé une trentaine de visites pour un appartement qui n’était pas à louer, empochant la caution. La propriété avait été louée sur la plateforme Airbnb
Elles s’imaginaient déjà emménager dans ce bel appartement du 9e arrondissement de Paris, mais ont rapidement déchanté. Des dizaines de personnes ont été victimes d’une arnaque au faux bail. Selon une enquête de Franceinfo, une femme, Anaël B., a organisé une trentaine de visites pour un appartement… qui n’était pas à louer. Empochant au passage plusieurs milliers d’euros de caution.
L’offre semblait pourtant intéressante : la propriété est joliment meublée, « les murs ont été refaits à neuf, le parquet brille », détaille le site d’informations, et « le loyer n’est ni scandaleusement élevé ni suspicieusement trop bas ». La bonne affaire, quand on sait les tensions sur le marché de la location parisienne. Ils sont nombreux à laisser leur dossier et à être recontactés le lendemain avec une même demande : signer le bail qui va leur être envoyé et payer « trois mois de loyer en garantie à régler par virement ».
L’appartement était loué via Airbnb
Michel W. et son ami, qui ont participé à ces visites, sont pourtant suspicieux. Avant de transférer de l’argent, ils décident de faire quelques recherches : « Anaël B., dont le nom est inscrit sur le bail et sur le RIB, n’existe pas sur internet. Mieux encore : le compte qui figure dans le RIB fourni par cette dernière, à en-tête de l’agence du Crédit Lyonnais de Neuilly-sur-Seine Bagatelle, est en réalité celui d’une banque grenobloise », relate Franceinfo.
Renseignements pris auprès de la gardienne de l’immeuble, qui contacte les propriétaires, l’appartement n’est pas à vendre et ils ne savent pas qui est Anaël B. Quant à leur propriété, elle est actuellement louée par un utilisateur Airbnb.
Michel se rend au commissariat, mais faute de préjudice, sa plainte n’est pas prise. Pourtant, il craint que l’escroc, qui détient désormais ses informations personnelles, ne les utilise à des fins malveillantes. D’autres visiteurs n’ont pas eu autant de chance et ont versé les sommes demandées. Ils ne savent pas encore quand ils reverront leur argent. Certains ont porté plainte.