
La grogne monte dans le canton de Callac (Côtes-d’Armor). Jacques Le Creff, Pascal Leyour et Yannick Larvor, maires respectifs de Plusquellec, Carnoët et Plourac’h (Centre-Bretagne) ne décolèrent pas face à l’intransigeance de la direction académique qui a acté, jeudi dernier, comme pour 44 autres classes du département, la fermeture de la 4e classe du regroupement pédagogique intercommunal, » sans accorder la moindre considération aux arguments que nous défendons avec les parents d’élèves, auprès desquels nous sommes très mobilisés depuis deux semaines « .
La détermination avec laquelle les trois édiles défendent le RPI est proportionnelle à leur indignation face au « mépris » de l’administration » qui a déjà annoncé qu’elle ne reviendra pas sur sa décision, la réunion programmée jeudi 9 en préfecture n’étant destinée qu’à entériner la carte scolaire de la prochaine rentrée « .
Courrier remis lundi au préfet
Les trois maires se sont réunis ce week-end pour rédiger un courrier qui devait être remis lundi au préfet des Côtes-d’Armor. Dans celui-ci, ils font part de » l’indignation et de l’incompréhension des maires, adjoints, conseillers municipaux, élus du syndicat pour le RPI et parents d’élèves, suite à la publication de la carte scolaire pour la rentrée 2023, se traduisant par la fermeture d’une classe sur le RPI de Plusquellec, Carnoët et Plourach « .
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Ils regrettent que » les nombreux courriers et arguments, que nous avons pu transmettre, n’aient pas eu de suites favorables auprès des services de la direction académique. Malgré la logique comptable des services académiques, nous pensons que notre territoire, déjà très fragilisé et en zone de revitalisation rurale, mérite toute votre attention. Les trois communes du RPI n’ont eu de cesse, de continuer à entretenir et améliorer les bâtiments et équipements des trois écoles, mais aussi à investir dans l’accueil de nouvelles populations (lotissements et primes à l’installation) « .
Verdict jeudi en préfecture
Les maires s’étonnent que, » parallèlement à l’annonce de la fermeture, il nous est proposé l’ouverture d’une classe bilingue, sans concertation. En septembre 2021, les conseils municipaux avaient refusé cette option, en tenant compte des investissements nécessaires en termes de bâtiments scolaires. La mise en place d’une filière bilingue demande une étude longue et approfondie « .
Jacques Le Creff, Pascal Leyour et Yannick Larvor terminent leur courrier au préfet en rappelant leur » refus unanime de cette décision de suppression de poste. Nous demandons son rétablissement dans la nouvelle carte scolaire. Si le projet de fermeture de classe est confirmé jeudi en préfecture, nous démissionnerons de nos fonctions de maire « .