
La coopérative jeunesse de services de Loudéac (Côtes-d’Armor) lance un appel au mécénat d’entreprise, pour pouvoir boucler son budget et être opérationnelle cet été 2023 pour les jeunes de 16 à 18 ans. Le point.
« Pour que le projet perdure, il faut qu’on arrive à s’auto-financer »
Une cinquantaine de jeunes de 16 à 18 ans du Centre-Bretagne a été accueille et a travaillé tout un été au sein de la coopérative jeunesse de services (CJS) de Loudéac, depuis 2017, année du lancement. Il y a eu deux années blanches : 2020 en raison de la pandémie comme tant d’autres et 2021, en raison d’un budget non bouclé.
C’est ce second scénario que ne souhaitent pas voir se répéter les responsables de la CJS. « Depuis l’an passé, on développe le mécénat auprès des entreprises. En 2022, trois entreprises ont été nos mécènes dont sur la CJS de Loudéac », indique Amandine Dubois, chargée de développement au pôle ESS (Économie sociale et solidaire) du Centre-Bretagne.
Pour que le projet perdure, il faut trouver des financements privés pour boucler notre budget. Il faut qu’on arrive à s’auto-financer.
24 000 € de budget
La CJS bénéficie pourtant de soutiens financiers et/ou logistiques avec Loudéac Communauté Bretagne Centre, la Ville de Loudéac, la caisse locale du Crédit Agricole (soutien historique) ; et aussi a des sponsors (Biocoop, Bureau Vallée, etc.). Mais…
Mais la difficulté de boucler le budget est réelle : il s’élève à 24 000 € pour un projet de trois mois, incluant les salaires des animateurs, les coûts des assurances (local, etc.), de l’activité…
Nous souhaiterions avoir un budget plus confortable pour attirer les animateurs. En 2022, on a certes bouclé notre budget, mais on n’avait pas de candidats aux postes d’animateurs… Finalement, on a pu en trouver, mais juste avant de démarrer l’activité de la CJS.
Défiscalisé
Le timing est serré : le budget doit être bouclé début mars, l’appel à candidatures est lancé fin mars pour une campagne de recrutement entre avril et mai. Les animateurs travaillent trois mois, dès début juin pour suivre les formations et encadrent les jeunes coopérants en juillet et en août.
D’où cet appel au mécénat d’entreprise, qui est désormais défiscalisé (à hauteur de 60 %) et qui est possible avec une structure comme la CJS. « Un fond existe pour le mécénat pour les pôles ESS en Bretagne, pour financer les CJS », apprend Amandine Dubois.
Créer des liens avec les acteurs du territoire
Bref. Un coup de pouce financier bienvenu, qui se veut être l’occasion également de rencontrer les chefs d’entreprises… « Il n’y a pas que l’aspect financier, intégrer des entreprises à la CJS permet d’avoir des liens avec elles durant l’été. Du mécénat de compétences, ajoute Sylvain Couanon, et d’expliquer : Les jeunes ont peur de démarcher les entreprises, ils ont peur du jugement… Faire venir des chefs d’entreprises, leur faire rencontrer des jeunes du territoire, ça rassure les coopérants, ça lève des freins, ça crée des liens, du réseau… »