Home Web En Guyane, une organisation criminelle entre France et Brésil démantelée
Web

En Guyane, une organisation criminelle entre France et Brésil démantelée

Une très importante opération de démantèlement d’une organisation criminelle franco-brésilienne a été effectuée vendredi en Guyane avec l’interpellation de onze personnes, dont le chef de ce groupe, a annoncé le procureur de la République Yves Le Clair lors d’une conférence de presse. Ce coup de filet, réalisé par 200 gendarmes sur « 7 à 8 sites » de l’Ile de Cayenne (Cayenne, Remire-Montjoly, Matoury) a été salué par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, dans un tweet publié ce samedi.

Le groupe interpellé, des hommes âgés de 20 à 30 ans, comprend quelques Français mais surtout des Brésiliens, a-t-on appris de source proche du dossier. Une information judiciaire pour association de malfaiteurs a été ouverte, a précisé le procureur. Les mis en cause ont été en effet vus lors des opérations de surveillance avec des armes, des gilets pare-balles et d’« autres éléments préparatoires à des infractions » permettant de caractériser l’association de malfaiteurs, a-t-il ajouté. Leur garde à vue peut aller jusqu’à 96 heures.

« La cible principale a été interpellée »

Vendredi soir, dix personnes avaient été interpellées et placées en garde à vue. Une onzième personne les a rejointes samedi, a appris l’AFP auprès du commandant de la gendarmerie de Guyane, le général Jean-Christophe Sintive. Dans son tweet, le ministre a précisé que ce groupe était suspecté « notamment d’avoir préparé des vols à main armée ». Lors de sa conférence de presse, le procureur de la République, qui s’exprime rarement, a affirmé que « la cible principale a été interpellée ». Il a évoqué une « organisation criminelle d’inspiration sud-américaine ».

Le général Sintive a expliqué à l’AFP que l’opération menée vendredi était « hors norme » avec la mobilisation de « 200 gendarmes, dont des équipes du GIGN et des escadrons de gendarmes mobiles », qui ont agi simultanément pour parvenir à réaliser ces interpellations. Il a fait valoir que les enquêteurs travaillaient sur ce groupe depuis un an et demi, mais que les renforts venus il y a trois mois de métropole, notamment la « task force de police judiciaire », avaient permis de donner un coup d’accélérateur à l’enquête.

Le procureur a déjà prévenu qu’il requerrait l’incarcération des mis en cause à l’issue de leur garde à vue. Attirés par l’activité d’orpaillage, il y a plusieurs années, des groupes criminels venus du Brésil se sont installés peu à peu en Guyane, comme le Comando Vermelho ou la faction Familia Terror do Amapa (FTA).

Related Articles

Web

Le bilan des séismes en Turquie et en Syrie dépasse les 41.000 morts

Les espoirs de trouver des survivants s'amenuisent à mesure que les heures...

Web

L’ONU lance un appel pour récolter un milliard de dollars pour la Turquie

Près de dix millions de personnes ont été affectées par le séisme

Web

Les objets volants abattus pas liés au ballon chinois, selon Joe Biden

Selon le président américain, il s'agissait  « sans doute de ballons d'entreprises ou...

Web

Des dérives sectaires au salon écolo Primevère de Lyon ?

Ludovic Hernandez, élu du 6e arrondissement de Lyon, a alerté la Mission...