
Mercredi 28 décembre 2022, Corinne Le Madec a vécu son premier match du Stade brestois 29 à la tête du Pénalty à Brest. Le bar, installé juste en face du stade Francis-Le Blé, est une institution. Le point de rendez-vous incontournable des supporters. Ce mercredi, Brest accueillait un poids lourd, l’Olympique lyonnais (2-4, score final). Le bar a fait le plein. « Moi qui aime quand ça bouge, j’ai été servie ! Je me suis régalée. C’était palpitant. J’ai hâte d’être au prochain », sourit la Brestoise de 54 ans, qui a pris les rênes de l’établissement le 2 décembre.

« Un beau challenge »
Corinne Le Madec a tenu le bar-tabac Le Montaigne pendant trois ans. Quand elle a eu vent de la vente du Pénalty, elle a saisi l’occasion. « C’est un beau challenge », confie la commerçante. Et un retour aux sources : « J’ai travaillé ici il y a 23 ans ! La boucle est bouclée. » L’aventure ne fait que commencer. « On va prendre nos marques », sourit Corinne Le Madec. Le personnel a été maintenu, deux autres personnes recrutées. Pour un effectif de cinq salariés. Doublé les jours de match.
Philippe Bleunven, l’ancien gérant, vient notamment en renfort. Toujours présent pour aiguiller sa sucesseure. « C’est un super soutien, c’est rassurant. »
Ce mercredi, tout le monde était sur le pont pour accueillir les supporters, dont les premiers sont arrivés vers 17 h, bien avant le début du match à 21 h.

« Une clientèle très sympa »
Les soirs de match, Le Pénalty écoule une bonne quarantaine de futs de bières (*), autant de softs. « Ça dépote ! » Ce mercredi, l’intérieur du bar était plein à craquer, tout comme ses abords. « C’est là où on se retrouve », clame Jona, entouré de sa bande de copains. Ni le froid ni la pluie n’ont découragé les trentenaires, gros manteaux et bières à la main.
C’est une tradition. Tu ne peux pas venir au stade sans passer par Le Pénalty. Il est dans l’ADN du Stade brestois.
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« C’est le bistrot du stade, le meilleur du monde », lâche Baptiste, tentant de se frayer un chemin pour atteindre le comptoir. Ici, tout le monde patiente dans la bonne humeur. On évoque la composition des équipes, on prend des nouvelles des amis, de la famille. « C’est convivial », résume Arnaud, un habitué. « La clientèle est vraiment super, très sympa », s’enthousiasme Corinne Le Madec. Malgré l’afflux de commandes, la commerçante n’a jamais cessé de sourire. Les yeux pétillants derrière ses lunettes vertes.
La rumeur court qu’elle n’aimerait pas le foot. « Si c’était le cas, je n’aurais pas acheté un bar de footeux, clame-t-elle. C’est juste que je n’y connais pas grand-chose. » Elle maitrise tout de même les bases. Apprécie l’ambiance. La clameur des passionnés. À quelques minutes du coup d’envoi du match, les chants des supporters réunis au stade ont résonné. Le Pénalty s’est vidé. Les retardataires pressant le pas pour regagner leur place en tribune. Se donnant rendez-vous pour une dernière mousse après le coup de sifflet final.

Le Pénalty reste route de Quimper
Le nouveau stade du Stade brestois 29 est en projet au Froutven à Guipavas, avec une inauguration espérée en 2026. Quid du Pénalty ? « Il restera ici, c’est une institution », prévient Corinne Le Madec. Le bar-tabac est ouvert tous les jours, pas seulement les jours de match. « C’est un bar de quartier. »
L’option d’ouvrir un deuxième bar au Froutven est toutefois dans la balance. La commerçante botte en touche. Aucune décision n’aurait été prise pour l’instant.
(*) L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. À consommer avec modération.