Pascale Laborde-Losue la côtoie surtout en dehors du cadre scolaire. Mais forcément, dans un groupe où se croisent plusieurs enseignants, on parle boulot. « C’est quelqu’un de consciencieux, d’appliqué, qui consacre beaucoup de temps à la préparation de ses cours, elle s’y investit fortement, elle adorait son métier. Ce qui s’est passé est incompréhensible », réagit-elle.

Bertrand Lapègue/SUD OUEST
Dans ce groupe d’amis proches, depuis mercredi matin, « Nous sommes tous abasourdis. On ne peut jamais s’attendre à ça, on pense énormément à son compagnon, à sa famille ». Pascale Laborde-Cosue parle de « quelqu’un de passionnée dans tout ce qu’elle faisait, qui adorait les plantes et faisait de la peinture ».
Agnès Lassalle maniait régulièrement le pinceau : « C’était une artiste. Quand elle se lançait dans quelque chose, elle le faisait à fond ». Le rire généreux de la professeur d’espagnol résonne encore dans sa tête. Sa générosité tout court. Récemment, Agnès Lassalle avait réalisé une peinture à l’huile pour sa collègue de Largenté.

Collection personnelle
Passion pour la danse
« C’est quelqu’un de très bienveillant, de très doux, toute menue, une personne lumineuse, c’est d’autant plus surprenant », ajoute Pascale Laborde-Cosue, qui, comme tout son entourage, ne s’explique pas le geste de l’élève. Elle en parle encore au présent, et rappelle sa « passion pour la danse ». Notamment la danse de salon. « Elle a toujours su profiter de la beauté des instants présents, des plaisirs simples ».
« Elle a toujours su profiter de la beauté des instants présents, des plaisirs simples »
L’amie garde en souvenir les rencontres de l’été, les retrouvailles entre amis, la fête pour ses 50 ans, leur complicité et leur goût pour l’hédonisme. À cent lieues de ce qu’elle a vécu en ce funeste mercredi. Pascale Laborde-Cosue la savait très appréciée et très attachée aux siens.
Jeudi 23 février, dès le matin, elle a dû contenir ses sentiments pour faire de la pédagogie auprès de ses élèves de Largenté. Avant la minute de silence, à 15 heures, « il y a eu un temps de recueillement et beaucoup d’empathie avec les enfants », note-t-elle.