
Sillonner les routes autour de Pont-Audemer (Eure) pour aller à la rencontre des habitants, Laurène en rêvait depuis longtemps. Lorsqu’elle a appris que son oncle, Didier Leblanc (le Marché normand), stoppait son épicerie ambulante pour faire valoir ses droits à la retraite, elle n’a pas hésité une seconde !
« Je lui ai dit que j’étais intéressée pour reprendre son camion. Ses enfants, qui ont déjà une situation professionnelle, ne souhaitant pas prendre la suite, j’ai décidé de me lancer ! Cela reste dans la famille ! », raconte Laurène Leblanc, 37 ans.
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Des produits locaux
Depuis le 19 juillet dernier, elle va de village en village autour d’Épaignes, sa commune depuis 2017. Pour simplifier son changement de vie après 12 ans passés chez Noz, elle a créé son entreprise, la Tournée de Laurène.
La maman d’un garçon de 9 ans a repris l’offre de son oncle en ce qui concerne les produits mis en vente. En y ajoutant des petites nouveautés : « Je voulais proposer des produits de qualité. » Désormais, les clients peuvent se procurer de la viande de la Ferme du gros caillou de Vannecrocq ou la crème et les yaourts de la Ferme du moulin de Bourneville-Sainte-Croix.
À l’heure actuelle, Laurène propose sa tournée du mardi au jeudi, mais elle évoluera en fonction de la demande. Les clients sont surtout des personnes âgées qui n’ont pas toujours la possibilité de se déplacer.
« C’est valorisant de rendre service. Et cela redonne le sourire aux clients, qui n’ont parfois pas d’autres visites dans la journée ».
Si certaines municipalités sont d’accord, elle pourrait installer son camion (qui sera bientôt repeint en orange) sur la place du village. Comme le proposait parfois son oncle au cours de ses 12 ans d’activité.

Elle veut développer son activité
Le vendredi, c’est le jour de l’approvisionnement. Les denrées sont stockées dans un espace situé à proximité du pressoir des trois pommes. « C’est la maire d’Épaignes, Marie-Paule Leblanc, qui m’a proposé ce lieu », conclut Laurène, qui précise qu’elles ne sont pas de la même famille.
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Six mois après s’être lancée dans cette nouvelle aventure, la Boullevillaise d’origine arrive à « couvrir les frais », mais pas « à se sortir un salaire ». Elle bénéficie des indemnités de Pôle emploi et ce, pour encore un an et demi. Laurène ne désespère pas, bien au contraire, et souhaite développer son activité pour pouvoir en vivre et conserver son indépendance.