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Eure. Un an après, la directrice de l’école de Tosny raconte le premier confinement

5 avril 2021
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Eure. Un an après, la directrice de l’école de Tosny raconte le premier confinement
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Par Pierre Boissonnat Publié le 5 Avr 21 à 18:54 L'Impartial Voir mon actu Suivre

Peggy Gauthier n’aurait jamais imaginé faire la classe à distance pour ses élèves de l’école primaire de Tosny. (©L’Impartial)

Le printemps 2020 restera longtemps gravé dans la mémoire de Peggy Gauthier. Comme pour nombre d’enseignants, la directrice de l’école de Tosny (Eure) garde du premier confinement un mauvais souvenir.

« J’espère que nous ne revivrons jamais cela ! », expliquait elle, quelques jours avant l’annonce du reconfinement des écoles décidé par le président de la République, mercredi 31 mars 2021.

Retour un an en arrière. Au retour des vacances d’hiver, les deux classes de l’école de Tosny (CE2 et CM1-CM2) sont en effervescence. « On s’apprêtait à partir en classe découverte à Coutances », raconte Peggy Gauthier, 45 ans, enseignante depuis dix ans et directrice de l’école de Tosny depuis quatre ans.

Fermeture désorganisée

Alors, lorsqu’Emmanuel Macron renvoie, le 12 mars au soir, tous les écoliers, collégiens et lycéens à la maison à partir du lundi suivant, il y a beaucoup de déçus parmi les 46 élèves de la petite école. « En revanche, les parents étaient plutôt soulagés. À l’époque, on a beaucoup dit que les enfants étaient des supercontaminateurs et qu’ils risquaient de propager le virus », se souvient la directrice.

Même si aucune information ne filtre dans les jours qui précèdent la décision de fermer les écoles, Peggy Gauthier, à l’instar d’un certain nombre de ses collègues, commence à se préparer à l’éventualité d’un confinement. « Nous avons dressé une liste avec les coordonnées des parents de chaque élève afin de rester en contact au cas où. »

Le vendredi soir, les élèves quittent l’école déçus et inquiets. « Un de mes élèves m’a demandé si on allait se revoir avant septembre et sa rentrée en sixième. »

Inquiétudes et débrouilles

Et la situation s’est encore gâtée par la suite. « Pendant le confinement, je n’avais plus l’impression de faire le métier que j’aime. Enseigner à distance, c’est vraiment autre chose », regrette-t-elle. « Dès le lundi, la plateforme que nous avions pour envoyer les cours a planté. Il a fallu gérer les inquiétudes des parents et apprendre à s’adapter à chaque famille. » L’école a, par exemple, fourni des ordinateurs à trois familles qui n’en disposaient pas.

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Peggy et sa collègue ont également tenu des permanences une fois par semaine pour que les élèves qui n’avaient pas de quoi imprimer les documents puissent le faire à l’école. « On était dans la débrouille », glisse-t-elle.

Maintenir le lien

Durant cette période, « j’ai axé les activités sur le français et les maths tout en essayant de faire des activités ludiques ». Pour que les enfants continuent d’avoir des nouvelles des copains et des copines, Peggy leur a aussi proposé des « défis » : « Je leur ai demandé de prendre des photos d’eux déguisés en papa ou maman par exemple. C’était une manière de se voir malgré la distance. »

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Peggy Gauthier n’a pas fait la classe à distance. « Je n’ai pas le réseau suffisant. Soit il y avait le son, soit l’image. Et puis, c’est quelque chose que je ne maîtrise pas. »

Une autre difficulté est alors survenue. « Il a fallu faire beaucoup d’administratif pour les CM2 qui passaient en 6e. Mais aussi les rassurer : ils étaient très inquiets à l’idée de ne pas pouvoir visiter le collège », raconte Peggy Gauthier.

Rassurer les élèves

Pour faire la navette entre les parents et le collège, la directrice a écumé les petites routes des Trois Lacs. « Je suis allée chercher les papiers chez les élèves à vélo ou les récupérais dans ma boîte aux lettres. C’est pratique dans des communes où tout le monde se connaît », sourit l’institutrice.

Les complications ont repris de plus belle avec le retour en classe, fin mai. « Certains parents ont remis leurs enfants à l’école quand d’autres les ont gardés chez eux. Il fallait alors faire à la fois du présentiel et du distanciel », détaille Peggy Gauthier. À l’époque, l’enseignante avait installé une vitre de protection en plastique. « J’ai fini par la retirer. »

Des enfants angoissés

« Les premiers élèves à revenir étaient ravis de se retrouver et n’avaient pas beaucoup d’appréhension. Ceux qui sont revenus en juin étaient davantage angoissés », se souvient la maîtresse.

Pour l’enseignante, « le confinement a renforcé les disparités de niveaux entre les élèves. Heureusement, j’avais plutôt de bons élèves. Mais j’ai constaté des changements chez mes élèves à leur retour. Certains avaient pris de mauvaises habitudes ».

Malgré les adaptations successives du protocole sanitaire – distanciation sociale, puis obligation du port du masque à partir de l’automne -, Peggy Gauthier a été agréablement surprise par ses élèves. « Ils ont bien accepté tous ces changements. Les enfants s’adaptent beaucoup plus facilement que nous autres adultes. Ils sont beaucoup plus capables de prendre sur eux. »

Pour autant, l’enseignante estime qu’il faudra porter une attention particulière à cette génération d’élèves. A ce titre, Peggy Gauthier alerte :

« Il faudra bien suivre l'évolution de leur santé mentale. Il y a des enfants qui ont grandi trop vite, qui ont perdu une part de leur insouciance depuis l'arrivée du Covid. Je vois beaucoup plus d'angoisses qu'en temps normal »

Hypocrisie et effets d’annonce

Depuis le début de la crise sanitaire, l’enseignante a surtout mal vécu le manque de transparence et les erreurs de communication venues du ministère. « Même si je comprends bien que l’urgence oblige à prendre des décisions rapidement, c’est désagréable d’être informés à chaque nouveauté par voie de presse. » Elle fustige aussi une certaine hypocrisie :

« On s'enorgueillit d'avoir maintenu nos écoles ouvertes, à juste titre. Mais nous ne sommes pas naïfs, nous savons bien que les écoles sont restées ouvertes pour permettre aux entreprises de fonctionner. Ce serait bien simplement de le dire. »

Un lien fort avec cette classe

Quand le gouvernement a annoncé ouvrir la vaccination au personnel de l’Éducation nationale pour la mi-avril, ce fut un soulagement pour la directrice. « Enfin. Cela aurait pu être fait plus tôt, mais c’est déjà ça. On voit qu’il y a beaucoup de clusters qui se développent à l’école. »

Si l’épreuve du confinement a été difficile, la directrice a noué une « relation particulière » avec les élèves de cette année. « On a vécu une histoire ensemble. Les liens ont été plus resserrés malgré la distance. » De la même manière, « il y a une plus grande confiance avec les parents. Et aussi de la reconnaissance qu’ils témoignent plus facilement, apprécie la directrice de l’école de Tosny. Certains parents nous ont dit qu’ils avaient pris conscience de la difficulté de notre métier. »

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