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Face au Salon de l’agriculture « tape-à-l’œil » : une ferme bio de la Manche montrée en exemple

Olivier Touchard et son épouse Stéphanie ont accueilli les visiteurs sur leur exploitation.
Olivier Touchard et son épouse Stéphanie ont accueilli les visiteurs sur leur exploitation. (©Gilles PATRY)

À la veille du Salon international de l’agriculture, la Confédération paysanne a fait son salon à la ferme. Une opération qui vise à montrer, à des élus et citoyens, ce qu’est l’agriculture biologique, plus généralement la réalité d’une ferme engagée dans ce mode de production. « Le salon à Paris, c’est une vitrine, c’est du tape-à-l’œil », résume Pierre Aubril, porte-parole du syndicat paysan.

Pour cette nouvelle opération, la Confédération s’est rendue à la ferme de l’Orangerie, au Dézert (Manche), une exploitation reprise par Olivier Touchard et son épouse qui l’ont convertie au bio en 2018.

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Après 18 années sur une ferme en Loire-Atlantique, l’ancien technicien et paysan, qui a subi des sécheresses à répétition et leurs conséquences, est venu s’installer dans la Manche pour se lancer dans la production laitière. Il exploite 52 ha de prairies avec un troupeau de 72 vaches dont environ un cinquième de la production laitière est transformé en produits fermiers (crème, beurre, fromage).

« On a de l’or sous les pieds »

La sécheresse de l’été 2022 dans la Manche n’a pas eu l’impact de ses expériences précédentes.

On a été confronté plus ici à un choc thermique sur les végétaux et les animaux qu’à une sécheresse telle qu’on en a connu en Loire-Atlantique. L’avantage du système herbagé, c’est qu’il repart dès que les conditions météo s’améliorent et on a eu une bonne pousse à l’automne et de bonne qualité même si c’est plus compliqué à récolter.

Olivier TouchardAgriculteur au Dézert

L’agriculteur ne jure que par l’herbe et le pâturage : « Je trouve idiot de faire pousser du maïs dans une région où l’herbe pousse aussi bien. On a de l’or sous les pieds. »

L’agriculteur privilégie un mode de fonctionnement qui respecte le cycle de l’eau et l’environnement. Cette question de la ressource en eau était aussi au centre de cette visite à la ferme. Une vache consomme environ 140 litres d’eau par jour et l’accès à l’eau est un enjeu humain mais aussi agricole et de souveraineté alimentaire.

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La Confédération paysanne plaide pour une reconnaissance d’un « droit de l’eau » : « Il faut sortir du droit de propriété pour l’accès à l’eau et construire un droit d’usage permettant une distribution équitable et une gestion durable. L’agriculture paysanne préserve la ressource en eau et répond à un enjeu de société. L’eau, en agriculture, doit être réservée à l’abreuvement du bétail. » Ce syndicat agricole est opposé à la construction de bassines pour les cultures.

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