
« On devrait bientôt approcher les 400 abonnés », signale Elie Jean, le responsable de la médiathèque de Thiberville (Eure). Ouvert en juin 2022, le lieu culturel situé en plein centre-bourg de la commune ne cesse d’attirer de nouveaux lecteurs, mais aussi les habitués, ravis de voir une médiathèque plus que fonctionnelle après avoir connu l’ancienne.
Depuis son ouverture, le fonds s’est étoffé pour abriter environ 5 500 documents tous confondus. « On essaye d’avoir des nouveautés toutes les semaines, indique-t-il. Le fonds de la ludothèque s’est bien développé avec l’aide de la médiathèque départementale de l’Eure. »
Face à ce succès, la commune a décidé d’étendre les horaires d’ouverture, passant de 21 heures à 29 heures par semaine. Par la même occasion, le responsable est passé d’un contrat à mi-temps à un temps complet subventionné par la Direction régionale des Affaires culturelles (DRAC). « Initialement la médiathèque départementale de l’Eure avait proposé une ouverture complète, raconte Elie Jean. On voulait attendre pour être sûr de la fréquentation. » En six mois, la médiathèque a comptabilisé plus de 4 450 visites (Elie Jean note le nombre de passages derrière son bureau). Un succès qui ravit Guy Paris, le maire de Thiberville, comme en témoigne ses louanges lancées à chaque conseil municipal.
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Proposer des animations culturelles
« Les gens me disent qu’ils ont fait le tour de Lisieux et de Bernay. Ils ont envie de nouveauté », raconte Elie Jean. La nouveauté, le responsable de la médiathèque essaye d’y répondre avec le planning des animations mensuelles qu’il organise. Heure du conte, ateliers créatifs, ateliers numériques, conférence ou encore lecture publique, c’est l’une de ses volontés de dynamiser ce lieu grâce des animations. « C’est très demandé. On sentait un manque d’animation culturelle, on me le répète souvent », raconte-t-il.

Actif sur les réseaux sociaux, il anime la page Facebook de la médiathèque aussi bien pour tenir au courant la population que conserver un lien avec le public. « Les bons mots nous encouragent à travailler », déclare-t-il. Bien qu’Elie Jean soit le seul salarié de la médiathèque, il peut compter sur cinq bénévoles (Carole, Françoise, Christine, Brigitte et Claude), membres de l’ancienne association qui gérait l’ancienne médiathèque.
Toucher un public large

La localisation de la médiathèque au centre-bourg a aussi permis de mettre en lumière ce lieu, admet le responsable. Ce n’est pas pour déplaire aux bénévoles présentes ce lundi après-midi. En effet, elles remarquent une nouvelle dynamique comparativement à l’ancienne médiathèque beaucoup plus excentrée. « Le public est plus large et familial, décrit Carole. Avant, il y avait très peu de pères qui lisaient. Aujourd’hui, ils prennent le temps de s’installer. » Elle observe aussi des adolescents laissés par leurs parents en attendant de faire leur emplette.
On remarque aussi un échange intergénérationnel entre les grands-parents et les petits-enfants. C’est agréable.
Le lundi après-midi est notamment réservé au scolaire où les écoliers de Thiberville peuvent venir emprunter des livres et assister à une lecture d’Elie Jean. Pour la rentrée prochaine, il espère accueillir une ou deux classes des écoles alentour. Car côté public, il estime que 75 % viennent des villages autour de Thiberville. « Cela reste la médiathèque la plus proche », rappelle-t-il.
L’élargissement des horaires permet également au responsable de la médiathèque de développer encore plus de projets. Des idées, il n’en manque pas. « J’aimerais organiser diverses animations comme des conférences [il avait organisé sa première conférence sur le thème de l’apiculture en novembre dernier], un festival autour du mois du numérique, avoir des bornes d’arcade pour attirer les adolescents ou encore des animations autour de la BD », énumère-t-il. « C’est un lieu convivial. Il n’en existe pas d’autres à Thiberville », conclut Carole.