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Falaises d’Étretat : voici à quoi ressemblent les protections pour éviter les drames

Deux kilomètres de protections ont été installés au bord des falaises, à Etretat (Seine-Maritime).
Deux kilomètres de protections ont été installés au bord des falaises, à Etretat (Seine-Maritime). (©VM/76actu)

« On ne vient pas sur notre territoire pour mourir. » François Auber, maire de Saint-Jouin-Bruneval (Seine-Maritime) fait bien de le préciser, puisqu’au vu des trois accidents mortels qui ont eu lieu à Etretat en 2022, on aurait été tenté de s’inquiéter. À croire que ce site touristique de renommée internationale, qui a reçu plus de deux millions de visiteurs l’année dernière, est truffé de pièges meurtriers…

En 2022, trois personnes sont décédées à Etretat après être tombées d'une falaise.
En 2022, trois personnes sont décédées à Étretat après être tombées d’une falaise. (©VM/76actu)

Deux kilomètres de protections

« Le problème de la sécurisation des falaises est sur la table depuis un moment, mais ces trois drames ont accéléré les choses », assure Joël Jacob, élu à la mairie d’Étretat, en charge du sujet. D’autant que l’érosion donne régulièrement des coups de cuillère dans le flanc du littoral, ce qui est impossible à maîtriser.

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C’est pourquoi, du lundi 6 au vendredi 17 février 2023, deux kilomètres de protections ont été installés de la plage de la commune à la pointe de la Courtine. Coût total de l’opération : 40 000 euros, dont la moitié est subventionnée par le Département.

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Joël Jacob, adjoint au maire d'Etretat chargé de la sécurisation des falaises ne risque pas de tomber, tant qu'il reste derrière la barrière.
Joël Jacob, adjoint au maire d’Etretat est chargé de la sécurisation des falaises. (©VM/76actu)

« Celui qui passe par-dessus le fait en toute connaissance de cause »

Désormais, les visiteurs découvrent des piquets en ferraille plantés dans le sol, reliés par des fils de fer qui est censé les empêcher de s’approcher du bord de l’abîme. Le tout est accompagné de panneaux d’informations. Au départ, des barrières « Vauban » étaient envisagées, mais l’idée a vite été abandonnée pour quelque chose de plus léger.

C’est un endroit classé et protégé, donc on ne peut pas faire ce qu’on veut. Le chemin est décalé, ce qui permet aussi que la falaise se renature. Toute la biodiversité est en cause.

Joël JacobÉlu à la mairie d’Etretat chargé de la sécurité de la falaise

Alors oui, il est possible d’enjamber la barrière sans trop de difficulté, on le constate déjà sur place, « mais celui qui passe par-dessus le fait en toute connaissance de cause, souligne François Auber, qui est à l’origine de ce projet. Il sait qu’il prend un risque. Jusqu’à aujourd’hui, les gens ne le savaient pas forcément. »

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Des panneaux de prévention, verts, rouges et jaunes sont installés sur les barrières.
Des panneaux de prévention, verts, rouges et jaunes sont installés sur les barrières. (©VM/76actu)

« Tout le monde n’a pas la culture des falaises »

En effet, aussi absurde que cela puisse paraître à un Étretatais, tout le monde n’est pas conscient du danger. On n’a pas tous grandi à quelques mètres du précipice. « Quand vous venez du fin fond de la Hollande et que vous voyez des gens se promener partout, en situation de risque, vous vous dites qu’on peut tous y aller, poursuit François Auber. C’est un appel d’air de laisser les gens aller partout. Tout le monde n’a pas la culture des falaises. »

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Les protections s'étendent de la plage d'Etretat jusqu'à la pointe de la Courtine.
Les protections s’étendent de la plage d’Etretat jusqu’à la pointe de la Courtine. (©VM/76actu)

« Un aménagement provisoire »

Malgré tout, le travail n’est pas terminé. « C’est un aménagement provisoire, insiste Joël Jacob. On pense à quelque chose de plus esthétique. On va continuer les études pour trouver une meilleure solution. » L’idée est de laisser la nature reprendre ses droits et créer des défenses naturelles, par exemple en laissant vivre les ronces au bord du gouffre.

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En attendant que ça pousse, François Auber continuera de militer pour des politiques publiques qui sécurisent les promeneurs sur tout le trait de côte, de Dieppe à Sainte-Adresse. « Il y a vraiment des endroits extrêmement dangereux sur le chemin du littoral, il y a encore des choses à faire, expose-t-il. La falaise recule. Il y a des sentiers à créer ou à valider et, en plus, il faudra les sécuriser. Mais c’est un bon début. Ça veut dire qu’une réflexion a commencé. »

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