
« Les loulous d’Hector » : c’est ce nom que devrait prendre la jeune association des parents d’élèves de l’école Hector Malot, créée ces jours-ci à Flixecourt (Somme).
Cela peut surprendre, mais c’est la première fois que les parents se réunissent au sein d’une association, dans cette école primaire publique de huit classes (plus une ULIS). Et mine de rien, ça va changer beaucoup de choses.
Les parents sont déjà très impliqués dans la vie de l’école. Dès que nous lançons un appel pour une sortie, ou une manifestation, ils sont au rendez-vous.
Enseignante à Flixecourt depuis vingt-six ans, directrice d’Hector Malot depuis neuf ans, Catherine Bousquet-Melou se réjouit des rapports qu’elle entretient au quotidien avec les parents d’élèves.
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« Tout le monde apporte ses idées »
Pourtant, cette association, elle l’appelait de ses vœux depuis de longues années. « Parce que l’équipe enseignante ne peut pas tout, parce que ça permettra aux parents d’avoir leurs propres projets en toute autonomie », explique-t-elle.
Un appel entendu par les parents, à qui il ne manquait qu’un moteur pour franchir le pas et créer cette association.
Ce moteur, c’est Djamila Guergous, qui devrait en toute logique être élue présidente lors de la future assemblée générale constitutive. « Je ne suis qu’une maman parmi d’autres, tempère-t-elle, modeste. Tout le monde apporte sa motivation et ses idées. »
Mais il ne faut pas longtemps pour comprendre ce qu’apporte Djamila Guergous à ce projet : un dynamisme et une conviction à toutes épreuves.
Et pour elle, c’était le moment ou jamais : son dernier enfant est aujourd’hui en CM2, et ne sera donc plus à l’école primaire à la rentrée prochaine. « Il fallait quelqu’un pour donner de l’élan à cette association, estime-t-elle. Après, on ne manquera pas de bonnes volontés. » Avant même la création, une dizaine de personnes participent ainsi aux réunions régulières, essentiellement des parents élus au conseil d’école. Et chacun sera le bienvenu.
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Classe transplantée, pédibus… les idées ne manquent pas
D’ores et déjà, les idées fusent. La première action devrait consister en une récolte de vêtements qui seront ensuite vendus à petits prix (moins d’un euro) lors d’une journée spéciale à l’école. Une vente de pains au chocolat est également prévue, et d’autres événements destinés à récolter des fonds qui permettront de financer des projets de l’école. « Une classe transplantée par exemple », avance la directrice.
Au-delà de ces manifestations ponctuelles, l’association doit permettre aux parents de favoriser les échanges, entre eux et avec l’équipe enseignante.
Elle pourrait également être moteur dans la mise en place d’initiatives destinées aux élèves et aux familles : un « pédibus » par exemple, qui permettrait aux enfants de venir à l’école à pied en toute sécurité.
Autant d’idées qui devraient se concrétiser dès cette année scolaire…