Me Edouard Martial avait sollicité un placement sous contrôle judiciaire de son client sous surveillance électronique dans un département éloigné du Lot-et-Garonne, où il pouvait justifier d’un emploi. L’avocat de la défense pointait des délais de détention allongés du fait de nouvelles demande d’expertises, nécessaire pour faire toute la lumière sur ce dossier et dont son client n’avait pas à pâtir.
« La détention provisoire n’a pas dépassé un délai raisonnable compte tenu des multiples investigations rendues nécessaires par la nature criminelle des faits », a justifié la chambre de l’instruction, estimant un délai de fin de procédure à l’horizon de l’été 2023. Le parquet avait soutenu le maintien en détention du Tonneinquais.
Depuis son interpellation, Yassine El Azizi assure qu’il n’a pas eu l’intention de percuter la gendarme, et nie la nature criminelle des faits qui lui sont reprochés, a rappelé son avocat. Le 11 janvier dernier, trois nouveaux experts, en automobile, accidentologie et morphoanalyse des traces de sang, ont été missionnés dans cette procédure afin d’affiner les circonstances de ce drame, et de s’appuyer sur des éléments tangibles permettant de qualifier d’intentionnels ou d’accidentels, les actes du mis en examen.