Se soigner grâce aux chevaux. C’est ce que font les patients de l’hôpital psychiatrique de Cadillac (Gironde) à Coimères, dans les prés de l’association pour la médiation et l’animation intégrant l’animal (AMAIA). Autrement dit, c’est de l’équithérapie.
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Encadrés par Christelle Grenier, infirmière, les patients profitent de quatre créneaux par semaine. Objectif ? Se sentir mieux, prendre soin de soi, des autres et retrouver un lien d’attachement.
À l’hôpital, le côté affectif n’existe plus. Les patients gardent toujours une distance avec les soignants. Ici, ils peuvent prendre soin de l’animal, s’attacher, réapprendre à vivre en collectif. Ils travaillent aussi leur mémoire, leur concentration, leur coordination.
Analyser les comportements des patients grâce à l’animal
Grâce à ces temps d’animation, les soignants sont aussi attentifs aux comportements des patients. Ils observent si les personnes malades sont réceptives ou non à l’animal, si elles sont douces ou plutôt détachées. « Le cheval est génial pour ça, car il a une grande sensibilité envers les humains. Grâce à lui, on vient restaurer tous les points défaillants dans les maladies mentales », poursuit Christelle.
Pendant un an, une vingtaine de personnes bénéficie de ces séances. Les patients peuvent venir quelques mois ou une année entière. Et surtout, ces animations sont réalisées dans le respect de l’animal.
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Un point important pour Marina Furlan, gérante du site : « Si le cheval n’a pas envie de se promener, il reste dans son pré avec les autres animaux. Ces activités ont du sens que si c’est réciproque, entre l’homme et l’animal. »
Pour 2023, c’est le Rotary Club de Cadillac qui est partenaire du centre Hospitalier de Cadillac. Il finance le projet à hauteur de 650 euros. Depuis 2018, 36 patients de Cadillac bénéficient d’une prise en soin particulière aux côtés des chevaux de l’association AMAIA.
Une infirmière qui se démène
C’est l’infirmière, en charge du projet, qui trouve le financement nécessaire chaque année afin de permettre la continuité de cette activité. En 2020, elle a obtenu l’argent grâce à la fondation Adrienne et Pierre Sommer. Par ses efforts, ce sont 13 patients qui ont été accueillis, puis 17 en 2021 et 16 en 2022.
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Grâce au Rotary, qui a accepté de participer à l’aventure, l’hôpital peut profiter des équidés de l’association AMAIA pour l’année 2023. Le chèque a été remis le mardi 14 février, permettant aux patients de reprendre leurs animations chez Marina Furlan, à Coimères.
