
La pêche à pied et les usages de l’estran dans une pratique raisonnable seront au coeur d’une soirée documentaire, vendredi 24 février, au Café associatif Le Relais à Lanmodez.
La série de courts documentaires sur les pratiques de pêche à pied en Côtes-d’Armor, de Pleubian à Erquy, a été réalisée par le cinéaste Frédéric Variot et Guy Prigent, ethnologue spécialisé dans le patrimoine maritime.
Fouiller la mer en ses terres pour extraire les richesses de son écrin de granit :
Tout pêcheur à pied a cette ambition, or pour bien connaître la marée, il faut l’aimer profondément, vivre avec elle, être guettée par elle, la suivre pas à pas lorsqu’elle se retire, soulever les pierres de ses fonds (en prenant soin de les remettre à l’endroit), fouiller les » kéos » et les herbiers de ses côtes, dans ces grottes qui ne sont accessibles qu’aux marées de printemps et d’équinoxe.
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Culture du loisir et valeurs d’usage
Aujourd’hui cette culture littorale est devenue une affaire de loisir tout en conservant certaines valeurs d’usage.
Mais attention, une culture a des repères, pose des limites, des contraintes que la société locale a aujourd’hui tendance à oublier :
Les ressources de l’estran ne sont pas inépuisables, les herbiers sont fragiles aux assauts des râteaux et autres fourches, un caillou chaviré est colonisé en priorité par des espèces invasives, la grève blanche n’est pas la conséquence unique du braconnage et des plongeurs…
Dans la mythologie des Celtes, le fond de l’océan est source de toutes les richesses, mais la rente halieutique reste toujours précaire, incertaine et imprévisible.
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