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Grippe aviaire. Les éleveurs de la Manche s’inquiètent : « Les événements font craindre le pire »

Le retour de l’influenza aviaire dans les Pays de la Loire a déjà des répercussions sur le travail des éleveurs de la Manche.
Le retour de l’influenza aviaire dans les Pays de la Loire a déjà des répercussions sur le travail des éleveurs de la Manche. (©Jean-Paul BARBIER)

En juillet 2022, la grippe aviaire avait durement touché l’élevage de volailles de la Fraserie, à Bricquebec (Manche), où 8 500 animaux avaient dû être abattus.

À peine remis de cette hécatombe, « on a seulement pu commercialiser de nouveau du canard gras le lundi de la semaine de Noël », précise le gérant, Kévin Langlois.

Et le spectre de l’influenza aviaire refait actuellement surface. Les élevages, principalement les accouvoirs, de volailles des Pays de la Loire sont en ce moment victimes de ce virus, le deuxième épisode en moins d’un an.

Cette situation inédite est catastrophique ! Les événements font craindre le pire aux professionnels, déjà touchés durant le premier épisode par la perte de plus de 20 millions de volailles en France.

Association nationale interprofessionnelle de la volaille de chair

L’Association nationale interprofessionnelle de la volaille de chair (Anvol) avait exprimé son inquiétude dans un communiqué de presse datant du 21 décembre 2022.

Un foyer de grippe aviaire confirmé

Ce mercredi 28 décembre 2022, la préfecture de la Manche a confirmé la présence d’un foyer d’influenza aviaire dans un élevage de Tamerville. La préfecture a indiqué que « l’abattage de l’élevage concerné a été réalisé dès la matinée de ce jeudi 29 décembre 2022. » Des zones de surveillance ont été établies. Elles sont mises en place dans des rayons de 3 et 10 km autour de l’établissement contaminé. Dans ce contexte, l’inquiétude des éleveurs augmente d’autant plus.

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Des livraisons incertaines

Ce lundi 26 décembre 2022, l’élevage de Fraserie a reçu 800 cannetons en provenance de cette région. Une livraison mensuelle dans les normes, qui assure quatre mois de travail à Kévin Langlois.

Mais la deuxième vague de cette épidémie obscurcit déjà l’horizon de l’éleveur.

Les incertitudes demeurent pour le début de l’année prochaine. Nos fournisseurs nous ont déjà prévenus de difficultés d’approvisionnement pour janvier : on pourrait ne rien recevoir…

Kévin LangloisÉleveur

Ayant déjà dû faire face à une perte économique équivalente à quatre mois de chiffre d’affaires, soit plusieurs centaines de milliers d’euros, « avec une indemnité de l’État reçue pour les volailles abattues cet été, mais pas pour la marchandise perdue, qui est pour l’instant compensée par les banques», Kévin Langlois espère pouvoir compter sur le retour de ses clients.

« On a été fermé plusieurs mois, donc ce n’est pas facile pour eux de savoir que le foie gras est de nouveau en vente pour les fêtes. Du foie gras est d’ailleurs encore disponible à la vente », précise le gérant bricquebétais.

300 m²

Afin de prévenir d’une nouvelle infection de son élevage, Kévin Langlois a construit un nouveau bâtiment de 300 m² destiné à l’élevage de ses volailles.

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Un vaccin salvateur ?

Une éclaircie semble toutefois apparaître pour 2023. En France, une expérimentation vaccinale sur des canards a en effet été lancée en mai 2022 dans quatre départements du sud-ouest du pays. Les résultats devraient être connus au premier semestre de l’année prochaine.

C’est une bonne chose, encore faut-il qu’ils soient efficaces. Le vaccin est une contrainte en plus pour nous, mais si cela peut améliorer le confort de nos animaux, qu’ils puissent retrouver le plein air aux beaux jours, c’est l’essentiel.

Kévin LangloisÉleveur

Reste à définir le prix de cette potentielle sortie de crise, « qui coûtera toujours moins chère à l’État que l’abattage massif ».

Toute découverte d’oiseaux sauvages morts doit faire l’objet d’une déclaration auprès de l’Office français de la biodiversité (OFB). Tél. : 02 33 07 40 32.

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