La guerre en Ukraine restera associée à des images indélébiles : les cadavres de civils, certains les mains attachées dans le dos, éparpillés dans une rue de Boutcha, près de Kiev, une maternité frappée à Marioupol en mars, etc. Près de 65.000 cas de crimes de guerre présumés ont été signalés, selon le commissaire européen à la Justice Didier Reynders.
Exécutions, viols, tortures, et kidnappings d’enfants – plus de 16.000 transférés en Russie ou en zone sous contrôle russe, selon Kiev – ont été imputés aux troupes russes, accusées en septembre par des enquêteurs de l’ONU d’avoir commis des crimes de guerre «à grande échelle».
L’Ukraine a été accusée à quelques reprises d’avoir commis des crimes de guerre sur des prisonniers russes, mais sans commune mesure avec les faits imputés aux forces de Moscou. La Cour pénale internationale a ouvert dès le 2 mars 2022 une enquête sur les crimes de guerre et crimes contre l’humanité en Ukraine.
A Marioupol, ville portuaire du Sud transformée en squelette noirci, les corps jonchaient les rues au terme de trois mois de bombardements russes. Plus de 20.000 civils ukrainiens ont péri dans cette bataille achevée en mai, estimait Kiev.
Au total, ils seraient 30.000 à 40.000 à avoir perdu la vie dans le conflit, selon des sources occidentales. Fin janvier, l’ONU évaluait à 18.000 le nombre de tués et de blessés, tout en reconnaissant que « les chiffres réels sont considérablement plus élevés ». Parmi les morts, plus de 400 enfants, selon Kiev.
La plupart des victimes sont mortes lors de bombardements russes, selon l’ONU. Comme à Dnipro, où mi-janvier une frappe d’un missile de croisière contre un immeuble d’habitation a fait au moins 45 morts, dont six enfants. Le Kremlin a nié être responsable.
Moins meurtrières pour l’instant mais extrêmement dangereuses sur le long terme, les mines. 30 % du territoire ukrainien est pollué, selon Kiev, qui est aussi accusé par Human Rights Watch HRW d’avoir disséminé des mines antipersonnel dans la région d’Izioum (est). Il faudra des décennies selon des spécialistes pour décontaminer les sols.
En Ukraine, on compte 180.000 morts ou blessés parmi les soldats russes et 100.000 côté ukrainien : tel est le bilan, selon la Norvège, des pertes militaires. Des chiffres qui donnent le vertige. D’autres sources occidentales évoquent 150.000 pertes dans chaque camp. A comparer, pour la partie russe, aux 15.000 soldats de l’Armée rouge tués en dix années de guerre en Afghanistan (1979-1989).
Les termes de « boucherie », de « chair à canon » sont régulièrement employés côté ukrainien pour définir la stratégie russe : des appelés mal formés envoyés presque le sabre au clair, promis à la mort, face à de solides défenses ukrainiennes.
Des milliers de prisonniers russes ont également rejoint les rangs de la milice Wagner. Ils seraient tenus en joue par leurs compagnons d’armes, interdits de rebrousser chemin, même face à des objectifs imprenables, affirment Kiev et ses partenaires.
Ces multiples assauts russes engendrent toutefois d’importantes pertes côté ukrainien. En témoignent les multitudes de drapeaux jaune et bleu ornant les cimetières du pays.
Le président iranien Ebrahim Raïssi entame ce mardi une visite officielle de trois jours en Chine pour renforcer la coopération entre les deux pays.
La Chine a signé en 2021 un vaste accord stratégique sur 25 ans avec l’Iran, bête noire des Etats-Unis dont les lourdes sanctions asphyxient l’économie de la République islamique. Téhéran est par ailleurs accusé par les pays occidentaux de fournir un soutien à la Russie dans son invasion de l’Ukraine avec la fourniture de drones armés, ce que l’Iran dément catégoriquement.
Dans le cadre de la réunion du groupe de soutien à l’Ukraine dirigé par les Etats-Unis, les membres de l’Otan vont tenter ce matin d’accélérer leurs livraisons d’armements et de munitions à l’Ukraine. Ils doivent également discuter de la fourniture d’avions de combat à Kiev pour lui permettre de résister à la nouvelle offensive préparée par la Russie.
Les Alliés se sont engagés à fournir de l’artillerie, des véhicules blindés et chars, des systèmes de défense antiaériens et « d’autres engagements vont être pris » lors de cette réunion, a assuré lundi Jens Stoltenberg, secrétaire général de l’organisation transatlantique. « Nous sommes engagés dans une course à la logistique pour des capacités clés, (…) Vladimir Poutine ne se prépare pas à la paix. Il lance de nouvelles offensives. Nous devons donc continuer à fournir à l’Ukraine ce dont elle a besoin pour vaincre », a-t-il insisté, soulignant que le ministre ukrainien de la Défense Oleksiï Reznikov serait présent à Bruxelles.
Bonjour à toutes et à tous. Comme chaque jour, la rédaction de 20 Minutes est mobilisée pour vous donner les dernières informations sur le conflit. Hier, la question des livraisons d’armes est une nouvelle fois revenue au centre des discussions des alliés de Kiev. Le secrétaire général de l’Alliance a en effet tiré la sonnette d’alarme, en affirmant que le rythme de production des usines des pays de l’alliance ne suivait pas les besoins de l’armée ukrainienne. Pour Jens Stoltenberg, « oui, nous avons un problème, oui, c’est un défi » alors que l’Ukraine est sous la menace d’une grande offensive russe.