
En raison du Challenger de tennis qui occupe cette semaine le gymnase Jean-Jaurès d’Equeurdreville, la JS Cherbourg doit migrer, ce soir, au Palais des Sports de Caen où l’attend la solide formation de Pontault. Pas une mince affaire…
Comme un match « à l’extérieur »
La première contrainte est avant tout sportive. « C’est comme un match à l’extérieur », souffle Edu Fernandez, qui doit, en plus, jongler depuis quinze jours entre trois endroits pour les entraînements (les séances à l’Eglantine à Tourlaville, la vidéo au bureau, la musculation à Jaurès).
Si cette configuration n’a pas empêché de ramener la victoire de Valence, elle n’en reste pas moins peu raccord avec le sport de haut niveau.
Ça ne sert à rien de se plaindre car ça ne changera rien, on va essayer de produire le meilleur match possible même si on a les contraintes d’un déplacement.
« Il y a clairement de l’appréhension », abonde Reida Rezzouki. Les joueurs de Pontault-Combault, de leur côté, voient d’un bon œil leur heure et demie en moins dans le bus.
Une organisation à adapter
Depuis trois semaines, le club est sur le pont afin d’organiser cette délocalisation. « C’est une charge de travail inhabituelle », constate la directrice Justine Pinon, citant par exemple les relations à affiner avec les prestataires (sécurité, restauration) ou l’adaptation des pubs LED autour du terrain.
En plus des salariés, 25 bénévoles (au lieu de 40 à Jean-Jaurès) vont faire le déplacement dès ce matin pour configurer la salle caennaise en mode « JSC ». Deux buvettes et un pot VIP restreint seront mis en place.
Des supporters moins nombreux
Sur les 1 200 abonnés et partenaires qui détiennent un ticket, difficile de quantifier le nombre de supporters qui feront le déplacement. Une chose est sûre, ça ne devrait pas ressembler au « chaudron » des matchs à Jaurès.
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La JSC a tenté de remplir une partie des 2 437 places en sollicitant treize clubs calvadosiens à venir au Palais des Sports. Avec l’aide financière de la Ville, le club a aussi affrété deux cars au départ de Cherbourg, soit 100 personnes. « On a eu quelques retours de gens qui râlent mais ils savent qu’on n’y est pour rien et qu’on fait tout pour s’adapter », souligne Justine Pinon.
On va tout donner pour que les gens qui viennent ne fassent pas la route pour rien !
Un manque à gagner financier
Déjà privée d’un premier tour de coupe de France à domicile, la JSC voit une seconde recette s’évaporer. « On ne peut pas encore quantifier ce manque à gagner mais il y en aura forcément un », glisse la directrice. « Un match à guichets fermés à Jean-Jaurès, c’est plus de 10 000 euros de recette », rappelait en janvier 2023 le président Vincent Férey.