
Un appel au volant, un petit excès de vitesse, un clignotant oublié, un contrôle technique un peu dépassé… « C’est souvent la même chose lors d’un contrôle », explique le procureur de la République du tribunal judiciaire de Saint-Gaudens, Christophe Amunzateguy. « La police ou la gendarmerie fait de la pédagogie, explique les dangers… Et ça se termine par l’amende ! Et on ne retient que ça ! »
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Un stage de deux heures au lieu de l’amende
Alors pour remettre en avant la prévention, il a lancé depuis plusieurs mois une initiative : proposer aux auteurs de ces infractions, la possibilité d’effectuer un stage de sécurité routière de deux heures, au lieu de perdre de l’argent et des points.
Un rôle de prévention réaffirmé
Une initiative qui a été mise en place sur trois contrôles jusqu’ici, aux alentours de Saint-Gaudens. Un recours pas systématique à la discrétion du procureur ou de son représentant sur place. Déjà une vingtaine de personnes ont préféré les stages aux amendes.
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« C’est accueilli très positivement par la population », poursuit le procureur. « On quitte le cadre du ‘ce contrôle, c’est une histoire d’argent’. La police et la gendarmerie se sentent aussi plus utiles dans un rôle de prévention, de pédagogie ».
« On n’est pas que méchant »
« C’est aussi le rôle du procureur de faire de la prévention, on n’est pas que méchant », insiste Christophe Amunzateguy. Un appel au téléphone, un petit excès de vitesse, un clignotant oublié, « ce sont ces petites choses qui parfois provoquent de gros accidents. »