
C’est un dramatique accident de base-jump qui s’est déroulé en fin de journée, le 14 février 2023 dans le massif du Pibeste (Hautes-Pyrénées). Un homme de 44 ans, originaire de Vendée, s’est tué lors d’un saut en base-jump sur ce massif escarpé au coeur du piémont pyrénéen français. Son parachute ne s’est pas ouvert.
C’est sa compagne, restée en Vendée pour son travail, qui a donné l’alerte le mardi 14 février en fin de journée auprès des CRS et des gendarmes des Hautes-Pyrénées, inquiète de « ne pas parvenir à joindre depuis plusieurs heures, son amoureux pour la Saint Valentin », comme l’explique les CRS de Gavarnie, contactés par Actu.fr.
« Nous avons immédiatement lancé de premières recherches, notamment dans le but de retrouver le véhicule de cet individu sportif, âgé de 44 ans », explique-t-on du côté des CRS. Dans la soirée, ils ne parviennent pas à localiser ni l’individu ni son véhicule, un fourgon blanc assez récent. Les recherches reprennent dès les premières heures du jour, mercredi 15 février 2023.
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L’aide précieuse d’un guide du Parc
« On a sollicité l’hélicoptère de nos collègues de Tarbes, le Choucas 65. Il est arrivé très rapidement sur zone pour nous appuyer dans nos recherches », explique le CRS qui précise que « les premières recherches ne donnent rien concernant l’individu mais que son véhicule est retrouvé dans la matinée du mercredi, près d’une scierie attenante au massif de la Pibeste ».
Dans les heures qui suivent, les recherches menées ne donnent rien. En fin de matinée, un garde de la grande Réserve Naturelle Régionale du massif du Pibeste-Aoulhet contacte avec insistance les CRS. « Il nous indique avoir remarqué un corps, un élément coloré au loin alors qu’il procédait à la longue vue, à un comptage quotidien d’animaux et d’oiseaux sur une vire, un petit replat, sur le massif. Nous nous sommes donc rendus avec l’hélicoptère sur place ».
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« Son parachute ne s’est pas ouvert ».
Une fois à proximité, les indications du garde étaient malheureusement justes. Les CRS retrouvent la dépouille du base-jumper à flanc de colline. « Dans l’hélicoptère, il y avait un médecin qui n’a pu que constater le décès de cet individu », précise cette source qui a suivi toute l’affaire.
« Selon les premières analyses réalisées depuis ce mercredi 15 février dans l’après-midi, cet individu n’avait visiblement pas du tout le matériel adapté pour ce saut-là, à cet endroit précis. Il est sûr que son parachute ne s’est pas ouvert du tout. Et, à propos du lieu, notre équipe s’est rendue sur place hier soir et l’individu décédé n’a pas sauté depuis le bon endroit. Il y a un endroit très très précis qui est répertorié sur tous les sites spécialisés dans le base-jump. Selon les premiers éléments, cet adepte du base-jump de 44 ans a fait son saut à côté du bon endroit indiqué », détaille le CRS.
Connu pour être un massif « assez difficile d’accès car particulièrement escarpé » selon les CRS, ces derniers estiment que « sur une année normale, on estime à 10 maximum, le nombre de base-jumpeur qui s’élancent de cet endroit, tellement le site est réputé pour être technique. « C’est un saut facile, si l’on est un base-jumper extrêmement expérimenté », conclut froidement le CRS.