
Le procès devant la cour d’assises de l’Hérault se profile pour le concubin d’Aurélie Vaquier, mais d’autres étapes judiciaires devront être franchies : le 31 janvier dernier, le magistrat instructeur du tribunal judiciaire de Béziers en charge de l’information judiciaire portant sur le décès de cette jeune femme de Bédarieux, a rendu, conformément aux réquisitions du parquet, une ordonnance de mise en accusation devant la cour d’assises de l’Hérault de l’ancien compagnon de la victime pour être jugé du chef d’homicide volontaire aggravé par la circonstance que l’auteur des faits était le concubin de la victime.
Le procureur de la République de Béziers, Raphaël Balland indique que cette qualification lui fait encourir la peine maximale de la réclusion criminelle à perpétuité.
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« Tout au long de l’instruction, le mis en examen a affirmé n’être impliqué en rien dans le décès d’Aurélie Vaquier, malgré de nombreux éléments à charge exposés dans les 27 pages de l’ordonnance de mise en accusation synthétisant la procédure. La cour d’appel de Montpellier décidera prochainement de la date à laquelle le meurtrier présumé sera jugé par la cour d’assises de l’Hérault qui, jusqu’à présent, a vu toutes ses demandes de remise en liberté rejetées », relève le procureur, ce mercredi soir. L’expertise génétique ordonnée par la juge d’instruction a permis de confirmer de manière certaine que le corps retrouvé à son domicile par les gendarmes le 7 avril 2021 était bien celui d’Aurélie Vaquier.
L’affaire a commencé mardi 23 février 2021, quand la gendarmerie de Bédarieux était informée par son compagnon de la disparition inquiétante d’Aurélie âgée de 38 ans. Elle n’avait plus donné signe de vie depuis le 28 janvier 2021. Elle aurait quitté le domicile conjugal sans aucun moyen de paiement ou de locomotion, avec uniquement son téléphone portable et quelques vêtements. Une enquête pour disparition inquiétante était immédiatement ouverte par le parquet de Béziers et confiée à la brigade de recherches de la compagnie de gendarmerie de Béziers renforcée par la communauté de brigades de Bédarieux.
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Les recherches opérationnelles, couplées avec les nombreuses battues organisées par son cercle familial et amical, et les premières investigations menées par les enquêteurs ne permettaient pas de localiser la disparue et de comprendre les circonstances de cette disparition. Ainsi, le 1er mars 2021, le parquet de Béziers ouvrait une information judiciaire pour « enlèvement et séquestration ». L’enquête était confiée à la section de recherches (SR) de Montpellier qui mettait en place un groupe de travail avec dix gendarmes dédiés à plein temps sur ce dossier sous l’autorité du magistrat instructeur.
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Coup de théâtre mercredi 7 avril 2021 : dans le cadre d’une commission rogatoire du magistrat instructeur, un corps sans vie a été retrouvé dissimulé sous une dalle de béton au domicile d’Aurélie Vaquier par des militaires de la compagnie de gendarmerie de Béziers, de la section de recherches de Montpellier et de l’IRCGN (Institut de Recherche Criminelle de la Gendarmerie Nationale) dotés notamment d’un chien de recherche de personnes disparues ainsi que d’un « géoradar » permettant le sondage des sols et des cloisons.-Le juge d’instruction était alors saisi également de faits de meurtre et non plus seulement d’enlèvement et séquestration.
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Le compagnon de la victime, âgé de 39 ans qui résidait toujours dans le domicile du couple, a été placé en garde à vue. Les techniciens en investigation criminelle du groupement de gendarmerie de Montpellier ont procédé à l’extraction méticuleuse du corps, qui s’est terminée en milieu d’après-midi en présence d’un médecin légiste qui a pu faire un premier examen du corps. Il s’agissait très probablement de la disparue, en raison de la présence d’un tatouage très reconnaissable et d’un piercing. Une autopsie et un scanner du corps pratiqués par l’institut médico-légal de Montpellier, avec analyse des rélèvements ADN ont confirmé son identification.

Il nie tout
Durant sa garde à vue, puis devant le juge et lors de l’instruction, le trentenaire a nié toute implication dans le meurtre de sa compagne de l’époque, morte de strangulation. Par un arrêt du jeudi 22 avril 2021, la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Montpellier a rejeté sa demande de remise en liberté. On apprend donc ce soir qu’il est renvoyé devant la cour d’assises de l’Hérault. Il peut interjeter appel de cette ordonnance.