
Quelle affiche ! Une quinzaine de groupes vont se produire les 5 et 6 août dans le bourg d’Hillion (Côtes-d’Armor) pour la deuxième édition du festival Folies en Baie. Comme l’an dernier, l’accès à l’espace Colombier sera gratuit, seule la scène devant l’espace Palante sera payante, avec des tarifs défiant toute concurrence.
Charlie Winston, les Wampas, Maxime Le Forestier
Surtout quand on voit le programme : Charlie Winston, Sinsémilia, Bald, Red Owen The Madchester le samedi à partir de 18h ; Maxime Le Forestier, les Wampas, Emane, et Fat to the Flax le dimanche à partir de 16h. Tout ça pour 20 euros le pass deux jours en réservation. Pas sûr qu’il reste beaucoup d’entrées disponibles à retirer sur place… La jauge est limitée à 4000 personnes chaque jour.

À cette brochette d’artistes s’ajoutent ceux qui se produiront au Colombier, près de l’espace restauration : Sans Issue (groupe ska punk de Quessoy), Bafang, Mago (avec le chanteur du Pied de la Pompe), la Chanson Vagabonde, Monsieur William, Souba Swing et Lame.
Du rock en famille
« On fait partie des derniers événements avec une vraie programmation rock », fait observer Erwan Guillo, le président des Amis de la Moule Hillionnaise, l’association organisatrice. « Les gens viennent pour des têtes d’affiche mais on veut aussi leur faire découvrir d’autres groupes, le tout en conservant la dimension familiale qui a fait le succès de l’an dernier. »
Succès, c’est peut dire. Carton plein serait plus approprié. Avec 7000 entrées payantes, 10 000 personnes au total sur le site, 700 repas gastronomiques le samedi soir, 400 participants à la rando gourmande… « On a quand même eu quelques couacs, on en a pris conscience pour les corriger », nuance Erwan qui pourra cette année compter sur une centaine de bénévoles supplémentaires, soit 250 en tout, et un noyau dur d’une trentaine de personnes sur le pont presque toute l’année pour tout mettre en place. « Pour cette nouvelle édition, on a réussi à embarquer d’autres fous avec nous… »
L’an dernier on s’est fait allumés parce que les moules frites le dimanche étaient servies dans l’espace payant. Cette fois, ce sera au Colombier.
Pas question de rompre avec les origines du festival qui remontent à des décennies : la fête de la moule. « On voulait que cette dynamique se perpétue », commente Katell Cosson, l’une des vice-présidentes. Une fête portée très longtemps par Marie-Jo Poletti et qui a subi un coup d’arrêt avec le Covid, alors même que l’ancienne équipe espérait une relève.
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« Marie-Jo est venue nous trouver un par un, comme un sélectionneur de foot, c’est le Didier Deschamps de la presqu’île ! On s’est lancés dans l’aventure sans ce connaître, ce qui était déjà une folie, et ça a marché. Il y a une véritable alchimie entre nous », poursuit Erwan.
« Faites la moule, pas la guerre ! »
Les moules, donc, ont toujours leur place. Non seulement le dimanche midi, comme le veut la tradition, mais aussi dans les plats préparés par les sept chefs réunis dans le collectif Les Barjots d’la Moule. Avec une jauge revue à la hausse : un millier de repas sont prévus cette année. Bien sûr, on trouvera aussi les incontournables frites et galettes saucisses. Et une buvette plus grande pour arroser le tout.
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Le budget aussi a été revu à la hausse : 200 000€ contre 175 000 en 2022. Avec un effort supplémentaire sur la communication, porté par une étudiante de l’IUT de Saint-Brieuc, Annaïg Tourbot, et une bonne part de système D : du mobilier fabriqué en bois de palettes, des partenariats avec les Compagnons des Saisons, la ressourcerie de Lamballe, des producteurs locaux, des vignerons du Bordelais…

La folle équipe pourra compter en outre sur le renfort des services de la mairie et d’autres associations de la presqu’île, comme les inénarrables Rire et faire Rire qui animeront une nouvelle fois au cri de « Faites la moule pas la guerre ! » une balade patrimoniale et loufoque le samedi après-midi.
« C’est une vraie folie », s’enflammait le chanteur Cali l’an dernier. « C’est s’amuser, c’est être ensemble et être heureux. » Toute l’âme de ce festival en somme.