Conditions de travail, manque de lits, de soignants, réforme des retraites, les sujets d’inquiétude ne manquent pas à l’hôpital de Dinan, où le syndicat majoritaire Force ouvrière (FO) a déposé un préavis de grève le 10 janvier 2023.
Le mouvement est très suivi dans l’établissement. Chaque jour, les cadres sont obligés d’assigner du personnel pour travailler.
FO revendique notamment une hausse du point d’indice, l’amélioration de la qualité de vie au travail de soignants en manque de reconnaissance.
Dans le management, le positif n’est pas pointé. C’est hyper compliqué pour les soignants.
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Le manque d’effectif est montré du doigt. Ce manque, « on s’en rend compte quand on a du renfort. Alors, c’est que du bonheur », note une militante. « Mais c’est tous les jours qu’il faudrait avoir du personnel », appuie Christian Bougis.
Réforme des retraites
Sur le plan de la réforme des retraites, « nous sommes inquiets qu’on rallonge la durée des départs, alors que beaucoup de soignants sont cassés, présentent des TMS (troubles musculosquelettiques) », parfois désormais « dès 40 ans ».
Le syndicat sera présent samedi 11 février à la manifestation prévue à Dinan.
Le choix des Mottais fâche
Autre sujet qui fâche, le Grand Projet hospitalier et le choix arrêté du site des Mottais, à l’entrée de Saint-Malo, pour la réalisation du futur hôpital du territoire de santé Saint-Malo – Dinan.
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« Ce n’est plus un hôpital de territoire mais la reconstruction de l’hôpital de Saint-Malo. Le site aurait dû être à mi-chemin« , fait part Christian Bougis qui prédit que, se retrouvant « à plus d’une heure » de trajet, les habitants du sud du territoire iront « amboliser les hôpitaux de Saint-Brieuc ou de Rennes ».
Crainte du déclin de l’hôpital de Dinan
« Notre grande crainte est le déclin de l’hôpital de Dinan » qui, estime FO, se vide de sa substance. Entre autres, « toutes nos médecines partent sur l’hôpital de Saint-Malo. Qu’est-ce qui va nous rester ? »
L’arrivée d’une nouvelle directrice à l’Agence régionale de santé mi-février sera l’occasion d’une demande de rendez-vous. « On attend ce rendez-vous pour savoir ce qui va se mettre en place. » Et de certainement partager les craintes du syndicat quant au projet médico-partagé :
On est en train de nous vendre qu’il faut qu’on fusionne. Ça veut dire qu’aucun médecin de Saint-Malo ne voudra venir travailler à l’hôpital de Dinan.
Quelques avancées, mais…
Le syndicat note pour autant quelques avancées. FO était signataire du Ségur de la Santé, avec pour obtention « une revalorisation de 237 € bruts mensuels pour tous, le doublement des ratios promus/promouvables qui a permis à beaucoup de soignants de passer au grade supérieur », ainsi que le relèvement des catégories pour certaines professions (aides soignants, infirmiers, technique).
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« Malgré cela, des négociations collectives sont engagées dans les établissements locaux. » Le 16 décembre, un accord local a été trouvé pour la mise en stage de certaines professions (aides soignants, infirmiers…).
D’autres revendications ont toujours cours : « Il était prévu des ouvertures de négociations pour tous les personnels techniques » (conditions de travail, ouverture de lits…) et « on revendique l’augmentation des indemnités du travail du dimanche et des week-end et du travail de nuit » rétribué de manière dérisoire, « environ dix euros par nuit ».
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Le bureau
En décembre, les élections professionnelles ont conforté la position majoritaire de FO à l’hôpital de Dinan (6 élus FO, 3 élus CGT, 3 élus Sud). « Nous avons des représentants dans toutes les instances. » Son bureau élu vendredi 10 février 2023 se compose de Christian Bougis (secrétaire), Fatima Asmaoui et Céline Thominiaux (secrétaires adjointes), Sophie Arrault et Audrey Le Gosles (trésorières).
