Les faits remontent au 12 janvier. Un agriculteur d’Annesse-et-Beaulieu vend son motoculteur et garde les 1 000 euros de bénéfice sur lui. Peu après, il est agressé dans sa grange : un homme utilise contre lui une bombe lacrymogène. La victime, à terre, est rouée de coups. Aux urgences, on lui prescrit quinze jours d’incapacité totale de travail (ITT).
Lourd casier
Quatre jours plus tard, en portant plainte, il désigne Mohamed Ait Belaid. Cet homme de 37 ans va tout nier dans sa garde à vue. Son téléphone a borné près du lieu du délit ? Un hasard, car il se promenait dans le coin avec un ami, assure-t-il désormais à la barre, alors qu’il n’en avait jamais parlé aux gendarmes dans son audition.
Le casier de cet intérimaire, père de famille, plaide contre lui, avec ses 25 condamnations dont six pour violences. « Vous décririez-vous comme quelqu’un de violent ? », demande la présidente du tribunal. « Non, pas du tout », répond le prévenu, dont l’avocate plaide la relaxe.
En vain : douze mois de prison avec maintien en détention sont prononcés. Le parquet avait requis le double.