
L’affaire a commencé par l’ouverture d’une information judiciaire fin août 2020 pour viol en réunion sur une jeune majeure. Des faits qui, selon la plaignante, se seraient déroulés à Deauville (Calvados) dans la nuit du 25 au 26 août 2020.
L’enquête de police a permis d’établir que la jeune femme, qui n’avait que de vagues souvenirs de la soirée en raison de son alcoolisation, a eu une relation sexuelle consentie cette nuit-là avec l’un des trois jeunes gens avec qui elle avait passé la soirée.
Sur un site de rencontre
Âgé de 22 ans, l’un d’eux était jugé mardi 7 février 2023 à Lisieux pour escroquerie et « atteinte à l’intimité de la vie privée par fixation, enregistrement ou transmission de l’image d’une personne ». L’avocat de la partie civile a dénoncé « l’humiliation bête, gratuite et méchante » subie par sa cliente alors qu’elle se trouvait en situation de souffrance et ne pouvait leur échapper. Le mis en cause, qui n’a pas de domicile connu, était absent à l’audience.
La jeune femme avait fait connaissance avec un jeune sur un site de rencontre et avait eu une relation sexuelle avec lui le 24 août à Deauville. Le lendemain soir, elle l’avait rejoint alors qu’il se trouvait avec deux copains sur le bord de la plage. Après qu’elle a eu un rapport sexuel consenti avec lui, les quatre s’étaient enfermés dans des toilettes publiques pour s’abriter du vent.
« Un dossier bassement sale »
La plaignante avait demandé au mis en cause de prendre son téléphone dans son sac pour mettre de la musique. Il en avait profité pour subtiliser sa carte bancaire – qu’il utilisera pour faire 39,10 € d’achats – et aussi pour faire une photo compromettante du couple assis sur la cuvette des WC.
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En effet, si les deux sont habillés, on voit la main du garçon posée au niveau du sexe de sa copine. La photo envoyée via le réseau social Snapchat a fait le tour des contacts de la jeune femme. Ce qui lui a valu une bordée d’injures en retour. « Je ne dirai qu’un mot : c’est un dossier bassement sale », avait prévenu Me Jégot, avocat de la partie civile, en préambule de sa plaidoirie.
Condamné par défaut
Inconnu des services de police et de justice, l’homme est condamné par défaut à 6 mois de prison avec sursis. Il a l’interdiction de paraître à Deauville pendant 3 ans. Il devra verser 39,10 € à sa victime pour son préjudice matériel, 500 € au titre de préjudice moral et 600 € pour ses frais d’avocat.