Mercredi 15 janvier, un octogénaire a comparu libre devant le tribunal correctionnel de Nîmes, soupçonné d’être à l’origine du terrible incendie survenu à Générac le 7 juillet 2022. Un sinistre qui avait ravagé au total plus de 235 hectares.
Le 7 juillet 2022, un terrible incendie se déclarait sur une propriété de Générac, ravageant plus de 200 hectares. Poussé par le vent violent, ce sinistre ne faisait par chance aucune victime sur la commune, déjà meurtrie par un incendie tentaculaire en 2019 qui avait fait un mort.
Obligation de sécurité et de prudence
Rapidement, les hommes de l’unité RCCI (recherche des causes et des circonstances d’incendie) composée d’un gendarme, d’un pompier et d’un forestier de l’ONF, envisageaient sérieusement la piste d’un manquement à une obligation particulière de sécurité ou de prudence comme origine du sinistre.
Dans la foulée, un octogénaire était rapidement mis en cause pour avoir, en violation de la double interdiction préfectorale – et municipale -, utilisé un outil dangereux (en l’occurrence une disqueuse) en cette période de grand risque incendie sur le département.
Cette sanction : « un moindre mal » pour le maire
À l’issue de l’audience du mercredi 16 février, ce prévenu qui comparaissait libre a été reconnu coupable de « destruction involontaire par incendie de bois, forêt lande ou maquis pouvant causer un dommage aux personnes » et « violation manifestement délibérée d’une obligation de prudence« . Il a été condamné à six mois d’emprisonnement totalement assortis d’un sursis simple et à 1000 euros d’amende.
Pour le maire de Générac, cette condamnation était évidemment très attendue. « Il s’agit là d’un moindre mal, eu égard aux ravages causés sur la commune, mais aussi, aux répercussions psychologiques qu’a eu cet incendie sur les habitants « , a réagi Frédéric Touzellier, absent de l’audience, à l’annonce de cette sanction judiciaire. » Le préjudice moral causé par cet incendie est lui aussi immense. Si le vent avait soufflé dans le sens opposé les flammes auraient alors attaqué le village et le bilan aurait pu être dramatique ! »
S’agissant du quantum de la peine prononcée par la justice, l’édile se refuse élégamment a tout commentaire.
L’indemnisation des dommages matériels des très nombreuses victimes de l’incendie du 7 juillet 2022 est fixée à une audience civile. Celle-ci se tiendra le 13 septembre 2023, à 9 heures.
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