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Un ensemble de 18 à 20 panneaux était exposé dans une salle, peut-être le réfectoire, du collège moderne des jeunes femmes de Pontivy (Morbihan), devenu entre-temps le collège Le Goff puis le collège Charles-Langlais.
Ils ont été accrochés en 1965, puis on perd leurs traces avant de les retrouver, 37 ans plus tard, en 2002, dans les caves du collège public…
À la recherche d’anciens élèves qui aurait vu cette gigantesque frise
En ce mois de décembre 2022, ces panneaux sont ressortis de la réserve de la Ville de Pontivy pour leur restauration, en vue d’une exposition en janvier 2023. Mais l’absence d’histoire sur ces panneaux d’Alice Pasco, artiste peintre de Pontivy du XXe siècle (née à Saint-Gérand), intrigue.
Nous recherchons tous les témoignages qui pourraient nous expliquer ce qu’ils sont devenus entre 1965, l’année de leur accrochage et 2002, l’année de leur découverte, en mauvais état – certains ont même disparu -, dans les caves du collège Charles-Langlais. La commande auprès d’Alice Pasco avait été faite dans le cadre du dispositif 1 % artistique par la Ville de Pontivy, nous avons tous les documents de la commande, mais nous ne savons même pas la date exacte de l’accrochage, et la suite. Les esquisses de l’époque montrent une frise avec 18 à 20 panneaux, nous en avons retrouvé seulement 15 et nous ne pourrons en exposer que 10, en bon état.
Cette longue frise a été rassemblée pour la première fois depuis »on ne sait combien de décennies » le mois dernier, en novembre 2022, dans le cadre de sa restauration, dans la galerie municipale des Bains-Douches, quai Presbourg. Des peintures pédagogiques, « à destination des enfants, donc c’est très didactique, le trait est net », glisse Anne Bocquet.

Georges-Yves Guillot, adjoint aux affaires culturelles et au patrimoine, natif de Pontivy, se souvient « son studio un peu bizarre rue d’Iéna. Ces panneaux sont différents de ce qu’elle faisait, puisque son art ne laissait pas indifférent. Soit on aime Alice Pasco, soit on n’aime pas. »
Pour le coup, Alice Pasco a titré sa frise : »Les Étapes de la civilisation, de la Préhistoire aux Temps modernes ». Un thème qu’elle avait proposé dans le cadre de cette commande de la Ville de Pontivy dans les années 1960…

Donc, si vous vous souvenez de cette œuvre monumentale au collège aujourd’hui Charles-Langlais, vous pouvez vous signaler ce samedi 17 décembre 2022, lors d’un temps fort et d’échanges avec les restaurateurs. Ou bien attendre l’exposition du 4 au 22 janvier 2023, pour voir la frise et livrer votre témoignage aux services de la Ville de Pontivy (en remplissant une fiche).
Déjà lors de sa présentation à la presse, hier après-midi, lundi 12 décembre 2022, les souvenirs d’une consœur ont refait surface, se souvenant en 1977 d’avoir vu ces panneaux dans le réfectoire du collège Le Goff en 1977…

Moisissures, chewing-gums, graffitis, panneaux découpés
Les panneaux ont été découverts dans un sale état il y a 20 ans, dans les caves du collège. Entreposés comme de vulgaires contre-plaqués, sans attention… « Il y avait même de grosses traces de chaussures sur certains panneaux, à l’arrière », commencent Florence Allain et Solenn Gourvès, restauratrices de l’atelier CoRéum de Bieuzy-les-Eaux.
Un atelier de restauration habitué au patrimoine pontivyen, qui est intervenu, entre autres, sur les retables classés Monuments historiques de l’église Sant-Mériadec à Stival il y a quelques années.
C’est donc sur une œuvre contemporaine pontivyenne qu’elles sont intervenues cette fois, durant deux semaines, entre novembre et décembre 2022. La frise monumentale d’Alice Pasco. Et les dégâts étaient aussi contemporains…
Il y avait des graffitis d’écoliers, heureusement faits au crayon de bois, c’est plus facile à enlever. Des chewing-gums collés, des projections de peintures, des éclaboussures diverses. Le pire a été une trace de cire, d’encaustique, une énorme trace comme si c’était tombé sur le panneau. Il manque des morceaux par endroit. Certains panneaux ont été réutilisés, découpés, parce que c’est du contre-plaqué.
Puis, il y a les affres du temps… « Les poussières et l’humidité ont fait que des moisissures se sont formées dessus, ajoute Vincent Chérel, responsable de l’atelier CoRéum, et de rassurer : La couche picturale est en bon état. »
D’abord, une conservation préventive et curative – pour éviter que ça empire – avant la restauration proprement dite. Pour ce faire, « dépoussiérage et traitement des moisissures à l’alcool, avec des compresses, pour éviter que ça évolue. Du nettoyage avec des tampons imbibés de solutions nettoyantes adaptées », liste Vincent Chérel.
Les différentes étapes de la restauration ont été photographiées et seront exposées avec la frise.
Vers un musée numérique du patrimoine pontivyen
Cette mise en lumière de cette œuvre d’Alice Pasco en appelle d’autres. « Nous voulons mettre les œuvres de la Ville à disposition des habitants. Tous les mois de janvier, on sortira des œuvres de la réserve », indique Georges-Yves Guillot, adjoint aux affaires culturelles et au patrimoine.
Il annonce la création d’un musée numérique du patrimoine pontivyen, « nous sommes dans une phase de numérisation, avec des achats de matériels spéciaux pour les services. »
Infos pratiques : ce samedi 17 décembre 2022, à 14 h 30, à la galerie municipale Les Bains-Douches de Pontivy, quai Presbourg, échanges avec les restaurateurs de la frise d’Alice Pasco, gratuit. Puis exposition aux Bains-Douches de la frise du 4 au 22 janvier 2023 (ouverts les mercredi, vendredi, samedi et dimanche) et collectage de témoignages, gratuit.
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