De leur appartement, il ne reste rien. Dans la nuit du 21 au 22 janvier, les flammes ont entièrement consumé le deux-pièces que Doriane et sa fille de 3 ans occupaient au rez-de-chaussée d’un immeuble de l’avenue Henri-Dunant. Le doudou de la petite fille, les jouets reçus à Noël, le tablier et le cartable pour l’école et tous leurs souvenirs sont partis en fumée. Leurs quatre chats ont péri dans l’incendie.
« Je me suis dit que j’allais y rester »
« Samedi soir, je m’étais endormie sur le canapé. Dans la nuit j’ai été réveillée par une lumière. Je me suis dit que j’avais dû oublier d’éteindre, puis j’ai vu les flammes. Ça venait du balcon. Je sentais leur chaleur, j’entendais le bruit, comme un ronflement. J’ai maintenant ce bruit sans cesse dans la tête », confie Doriane, bouleversée.
La jeune maman de 35 ans parvient toutefois à garder son sang-froid. Elle commence par déverrouiller la porte, puis va chercher sa fille qui dormait encore dans son lit. Elle la prend dans ses bras, attrape sa chienne et son lapin et sort. Dehors, elle tombe sur une voisine à qui elle les confie puis retourne dans l’appartement pour prendre ses chats.
« Je ne voyais rien du tout. Et je commençais à avoir du mal à respirer. Je me suis dit qu’il fallait que je sorte sinon j’allais y rester. Une fois dehors j’ai perdu connaissance. J’avais respiré trop de fumée », se souvient-elle encore sous le choc.
À l’arrivée des pompiers, Doriane et sa fille sont prises en charge et transportées à l’hôpital. Toutes deux en ressortent en bonne santé mais le cœur brisé. Les flammes leur ont tout pris, y compris Oasis, Balou, Crevette et Oscar Pacha, leurs quatre chats.
Appel à la solidarité
Émus par ce drame, les amis de la jeune femme, les commerçants de l’avenue Borriglione, où Marie-Christine, la maman de Doriane, a tenu un institut de beauté, se sont mobilisés. Ainsi que les associations Paloma, Galice et la Soupe de nuit de Monaco. Ils ont répondu à l’appel à la solidarité et la cagnotte en ligne lancés par Marlène, la plus proche amie de la jeune femme, relayés sur les réseaux sociaux. Dons, vêtements, jouets pour permettre à Doriane et sa fille de commencer une nouvelle vie en attendant des nouvelles des assurances et de trouver un nouveau logement. Toutes deux sont provisoirement hébergées par la sœur de Doriane.
« C’est plus facile d’affronter les difficultés quand on est entouré. Ça fait chaud au cœur. Je suis discrète, timide, je ne pensais pas qu’autant de gens se mobiliseraient pour nous », confiait Doriane à la brasserie Borriglione où la jeune femme avait donné rendez-vous à ses bienfaiteurs, vendredi soir, pour les remercier de leur générosité.