Home En bref Jugé pour viol, le streamer Mr WaynZ face à ses victimes : « Je veux qu’il paie pour ce qu’il a fait »
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Jugé pour viol, le streamer Mr WaynZ face à ses victimes : « Je veux qu’il paie pour ce qu’il a fait »

Au deuxième jour du procès pour viols et tentative de meurtre du streamer Mr WaynZ, une victime est venue témoigner à la barre.
Au deuxième jour du procès pour viols et tentative de meurtre du streamer Mr WaynZ, une victime est venue témoigner à la barre. (©MAM/actu Paris)

Des souvenirs douloureux égrenés dans une salle de cour d’assises. Mercredi 1er février 2023, à Paris, au deuxième jour du procès du streamer de jeux vidéo Mr WaynZ, accusé de multiples viols et de tentative de meurtre, une première victime, Charlotte*, est venue s’exprimer à la barre. Des quatre plaignantes, il s’agit de celle ayant côtoyé le plus longuement l’accusé. 

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Des premières violences au lycée

La victime et l’accusé se sont rencontrés alors qu’ils étaient au lycée : « J’avais 16 ans et lui 17. Je le trouvais sympa », commence Charlotte.

Mais rapidement, la violence fait son apparition dans le couple, pour une banale histoire de sac à dos : « On s’est disputés, car il ne retrouvait pas son sac. Il m’a alors mis un coup de tête au niveau du menton. » 

Violée et filmée à son insu 

À la violence physique succède la violence sexuelle. Avec difficulté, la victime explique que l’accusé l’a violée et filmée à son insu tandis qu’elle était ivre : « J’avais bu une grande quantité de whisky et il m’a violée même si je n’étais pas en état de dire non. Il m’a aussi filmée avec son téléphone et m’a dit qu’il allait montrer la vidéo à ses camarades de classe », détaille la victime dans un récit ponctué de silences pesants. 

Pendant plusieurs années, la relation continue. Charlotte travaille en boulangerie tandis que l’accusé vit du RSA. 

Je l’ai vu une fois prendre ma carte bancaire et noter mes codes. Il s’en servait pour passer des commandes. Régulièrement, il fallait aussi acheter des jeux vidéo et lui payer ses courses. Il a aussi adopté un chien alors qu’il n’avait pas les moyens de s’en occuper.

Charlotte*victime

Violences pendant la grossesse 

En 2013, Charlotte tombe enceinte. Lors du quatrième mois, l’accusé la pousse violemment alors qu’il lui demande de l’argent. Au septième mois, la victime subit un nouveau viol de la part de son compagnon.

Quelques semaines après, il appelle Charlotte pour lui annoncer qu’il avait tué son chien : « Il m’a dit qu’il lui avait brisé le cou et que c’était ma faute. Il a jeté son corps dans une poubelle du 18e arrondissement de Paris. » 

Des coups à l’hôpital 

Après la naissance du bébé, les violences continuent. « Au début, il s’occupait de l’enfant, mais il l’a vite délaissé pour jouer à la PS4 et faire des vidéos sur YouTube », déplore la victime.

Pour son premier anniversaire, l’enfant, atteint de pathologies, est hospitalisé : « J’ai demandé à l’accusé de venir m’aider pour que je puisse souffler. Ça l’a énervé, car il était à un salon de jeux vidéo. À l’hôpital, il s’est emporté, il a commencé à me frapper au tibia et à insulter son enfant », relate la victime dans un sanglot. 

Une plainte pour viol refusée 

Finalement, Charlotte refait sa vie avec un autre compagnon. En 2019, le streamer aux 200 000 abonnés est interpellé à Paris, car il aurait essayé de tuer sa nouvelle petite amie, qui a appelé à l’aide de la fenêtre de l’appartement.

Charlotte est alors contactée et décide de porter plainte. « Les policiers ont refusé dans un premier temps ma plainte pour viol. » Une remarque qui fait soupirer la présidente, le refus de plainte étant interdit

Quatre anciennes compagnes parties civiles 

Au total, ce sont quatre parties civiles et anciennes compagnes de l’accusé qui se sont constituées à ce procès. Lorsque la présidente de la cour d’assises demande à Charlotte ce qu’elle attend de ce procès, la réponse est simple et lapidaire : « Je veux qu’il paie pour ce qu’il a fait. » 

*Le prénom a été modifié 

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