
Le club de football de Saint-Pathus attend depuis de longues années la création d’un nouveau terrain synthétique. Michel Verger, joueur et sponsor du club, estime que la demande date d’il y a cinq ans. Il déplore que le club n’attire plus : « On a un terrain laborieux. Les joueurs se blessent. On a perdu une quarantaine de seniors, une vingtaine de joueurs en U18 et six vétérans, partis dans d’autres clubs ».
Grâce à ce nouveau terrain, le sponsor de l’Entente Sportive Saint-Pathus Oissery espère que le club pourra attirer des joueurs, voire même « d’anciens semi-pros. »
De son côté, Jean-Benoît Pinturier souhaite débloquer le financement avant l’été pour que la construction du terrain de football synthétique commence. « J’espère bien pouvoir le faire pendant l’été », reconnait-il.
Un projet repoussé depuis 2020
Mais alors, pourquoi est-ce si long ? Qu’est-ce qui bloque l’avancée du projet pour la mairie ? Le coût du terrain synthétique est estimé à « 1,2 million d’euros » par le maire. Et les subventions ne sont arrivées qu’en 2021. La Région a donné 180 000 euros. Quant à la fédération française de football, elle a apporté 40 000 euros.
Une bonne partie de financement doit donc être supportée par la Ville, qui s’en dit incapable aujourd’hui, en raison de la crise sanitaire. « Notre recette est passée de 560 000 en 2020 à 180 000 euros en 2021 », chiffre le maire. De l’autre côté, les charges de la collectivité n’ont pas diminué, malgré la baisse de l’activité du personnel communal pendant les divers confinements, ajoute-t-il : « La collectivité a porté entièrement les fonctionnaires. On n’a jamais eu de compensation de l’État, contrairement aux entreprises privées. »
Suite à cette période, la Ville de Saint-Pathus n’avait plus de capacité d’autofinancement. Elle a dû trouver une solution après avoir repoussé le projet du terrain synthétique plusieurs fois.
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Un recours jugé au deuxième trimestre
Le maire a donc voulu mettre en vente deux terrains constructibles sur le secteur de la rue des Marronniers. Mais tout ne s’est pas passé comme l’espérait Jean-Benoît Pinturier. En effet, ce projet n’est pas au goût de tous les habitants, qui ont lancé une pétition. L’affaire est au tribunal. Le maire attend donc que la décision des juges pour vendre ces terrains et obtenir le financement du terrain synthétique.
« Le tribunal nous a dit que ce serait jugé au deuxième trimestre 2023. Plus tôt, c’est le mieux », annonce-t-il avec l’ambition de faire les travaux dans l’été.
Un manque d’entretien des terrains ?
En attendant, les joueurs de football se plaignent d’un « terrain impraticable. » Le maire assure pourtant dépenser 100 000 euros par an pour l’entretien : « Il est semé et arrosé automatiquement l’été. » Jean-Benoît Pinturier estime y consacrer une bonne partie du budget de fonctionnement de la Ville, tout en veillant aussi à la quarantaine d’autres associations.
Le manque de lumières lors des entrainements de nuit est également pointé du doigt par Michel Verger. Résultat : certains adhérents ont quitté le club. Peu nombreux, les vétérans pensent alors à engager un partenariat avec le club de Saint-Soupplets, pour poursuivre leurs entrainements.