En 2022, la criée de Dieppe (Seine-Maritime) a une nouvelle fois affiché de très bons chiffres de vente, en termes de prix (3,26 € le kilo en moyenne) et de volume (5 631 tonnes de produits de la mer vendus). Elle ne cesse de progresser. « Nous sommes satisfaits », sourit Laurent Damamme, directeur d’exploitation du port de Dieppe. « Notre criée se développe. »
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Bonne gestion des zones de pêche
La coquille Saint-Jacques représente le pourcentage le plus élevé : 4 556 tonnes ont transité par la criée dieppoise en 2022 pour une valeur de 15 007 000 €. Le prix de la coquille s’élevait en moyenne à 3,29 € le kilo : « Il a pu se maintenir grâce à la bonne gestion des zones de pêche », note Laurent Damamme.
En effet, le comité régional des pêches peut limiter le nombre de jours de pêche ou l’accès à certaines zones pour que l’offre ne soit pas trop importante, et donc que les prix ne dégringolent pas. « Nous notons une évolution positive de la criée chaque année », se réjouit Laurent Damamme.
Les volumes importants sont dus à de nombreux bateaux qui viennent débarquer à la criée de Dieppe. Et les prix se maintiennent car de gros acheteurs y sont fidèles. Les services du port de Dieppe assurent aussi le transport routier si des pêcheurs dieppois débarquent dans d’autres ports.
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Le bulot apprécié
La vente de bulots tire aussi son épingle du jeu. Elle arrive en deuxième position avec 561 tonnes vendues en criée. Le tonnage a monté un peu mais c’est surtout le prix qui a bondi, passant de 1, 87 € en 2020 à 2, 89 € en 2022. Ces chiffres montrent l’intérêt grandissant des mareyeurs pour ce produit de la mer. La demande est bien présente. La consommation de bulots se démocratise de plus en plus.
La vente de la seiche arrive en 3e position. Le tonnage a augmenté entre 2021 et 2022 et le prix a légèrement baissé.
Avec ce bilan 2022, Dieppe confirme donc sa place de leader en termes de coquilles Saint-Jacques. Les pêcheurs se spécialisent dans cette pêche qui rapporte bien.
Des investissements
Néanmoins, la criée de Dieppe souhaite développer davantage la vente de poissons afin de ne pas tomber dans de la monoproduction et avoir de la diversité. « Nous mettons tout en œuvre pour que les pêcheurs puissent faire les deux, de la coquille et du poisson », explique Laurent Damamme.
Des investissements sont prévus en 2023 pour rendre la criée encore plus performante. Le système de réfrigération vieillissant sera changé. Une remise à neuf sera effectuée au cours de l’année.
