[ad_1]
« Avec le froid, j’ai mal aux doigts et aux pieds, c’est désagréable quand on fait du sport, on se plaint tous » se désespère Zélie, lycéenne à Valenciennes dans le Nord. En effet, le froid, elle le ressent bien.
Dans le collège Watteau, Brice Menet, professeur d’Education physique et sportive (EPS), a relevé deux degrés seulement dans son gymnase. « Il fait beaucoup trop froid ! Certains élèves refusent de venir en cours de sport à cause de la température, dans certains établissements privés, l’EPS est même annulée.«
Pour lui, ces cours à la carte sont extrêmement dommageables pour les jeunes : « Tous les élèves de France doivent avoir accès de la même façon à la pratique sportive, les jeunes de Valenciennes doivent avoir autant d’heures de cours que ceux de Marseille et dans les mêmes conditions, surtout pour les jeunes en terminal qui passent le bac. » Mais ces arguments n’émeuvent pas la mairie.
Hors de question d’allumer le chauffage
« On ne va pas revenir en arrière et allumer le chauffage dans les gymnases ! » tranche Lorenzo Del Cioto, adjoint aux sports à la mairie de Valenciennes. Il explique. « On a demandé aux utilisateurs sportifs il y a plusieurs semaines s’ils préféraient qu’on ferme les infrastructures et la réponse était unanime : non, quitte à choisir autant avoir des gymnases froids que fermés. On ne va pas changer de position car certains ne sont pas contents. La somme des intérêts privés ne fait pas l’intérêt général, surtout en cette période de sobriété. » L’élu avance la case des économies d’énergie et financières pour se justifier. D’après les calculs de l’édile de la ville, des gymnases non chauffés du 21 octobre 2022 au 15 avril 2023 permettrait une économie de 1,5 millions d’euros.
Le maître-mot est adaptation
Pour que les élèves ne souffrent pas trop des températures, la mairie compte sur la bonne volonté et les compétences des professeurs d’EPS. « Ils sont très adaptables, ils peuvent faire en sorte de changer les activités pour réchauffer les élèves. Par exemple, il faut faire plus de cardio en salle et de la théorie en classe.«
Une solution qui a ses limites pour Brice Menet. « Les élèves ne peuvent plus pratiquer, même bien habillés. Et le sport est un outil avec des temps d’analyse, d’arbitrage, de travail en groupe, de pause, et là on abandonne tout ça, pour faire du footing en salle, ce n’est pas ça qu’on veut apprendre à nos enfants. »
Le chauffage peut-il légalement être aussi bas ?
L’adjoint aux sports, Lorenzo Del Cioto, assure être dans les clous. « Nous avons fait des relevés avec des outils professionnels et nous sommes en moyenne à 9 degrés, avec des température en salle variant de 6 à 11 degrés. Nous sommes en contact avec le rectorat, tout est validé. » Le rectorat ne nous a pas répondu, mais les parents d’élèves et les professeurs contestent ces chiffres, selon eux ils sont bien plus bas, avec un thermostat frôlant le zéro par endroits.
Que dit la loi dans cette situation ? Selon l’arrêté du 25 juillet 1977
, qui fixe le cadre réglementaire en matière de température et de chauffage selon la nature des locaux et leur occupation, les gymnases doivent être chauffés à 14 degrés, mais cette température peut descendre à 8 degrés s’il ne sont pas utilisés pendant 48 heures ou plus.
Si c’est une salle où la gymnastique au sol est pratiquée, la température peut varier de 15 à 8 degrés, dans les mêmes conditions qu’énoncées précédemment. Dans le cas de la gymnastique corrective, la température doit être de 20 degrés mais peut, là encore, descendre à 8 degrés si la salle est vide pendant au moins deux jours.
Les syndicats de parents d’élèves demandent à rencontrer la mairie pour parler de ces dispositions ensemble.
[ad_2]
Source link
Leave a comment