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La première tôle des futurs sous-marins nucléaires lanceurs d’engins sera découpée fin 2023

Si certaines pièces de la chaufferie sont déjà en fabrication, la découpe de la première tôle de la coque est prévue en fin d'année chez Naval Group à Cherbourg.
Si certaines pièces de la chaufferie sont déjà en fabrication, la découpe de la première tôle de la coque est prévue en fin d’année chez Naval Group à Cherbourg. (©Vue d’artiste)

« La découpe de la première tôle du sous-marin nucléaire lanceur d’engins de troisième génération est prévue fin 2023 », a assuré le chef d’état-major de la Marine, l’amiral Pierre Vandier, lors d’une audition à huis clos, le 11 janvier 2023, devant la commission de la défense de l’Assemblée nationale.

Dans le cadre la préparation de la future loi de programmation militaire, les députés ont engagé une série d’auditions autour de la dissuasion nucléaire. 37 milliards d’euros y sont consacrés dans l’actuelle loi de programmation.

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L’amiral Vandier a confirmé le planning avancé il y a deux ans par Florence Parly, alors ministre des Armées.

Le premier des SNLE de troisième génération remplacera Le Triomphant à l’horizon 2035. La mise en service des quatre futurs SNLE s’échelonnera jusqu’en 2050. Leurs noms n’ont pas encore été définis : ils seront prochainement proposés au ministre et au chef de l’État.

Amiral Pierre VandierChef d’état-major de la Marine

Avec la marine nationale et la DGA, Naval Group travaille, depuis une douzaine d’années, sur le futur vecteur de la dissuasion. Depuis en fait l’entrée en service du quatrième sous-marin du programme Triomphant, Le Terrible.

Plus d’un million de composants

Les choses se sont formalisées en 2017, avec la phase d’avant-projet détaillé. Il s’agissait alors de vérifier la faisabilité du navire et sa capacité à atteindre les performances opérationnelles demandées.

Des maquettes, certaines autonomes et autopropulsées, ont ainsi déjà été testées dans le grand tunnel hydrodynamique, la cuve à houle et le bassin de traction de la DGA à Val-de-Reuil. Avec des moyens de calculs numériques qui ont permis l’optimisation des formes de carènes des SNLE 3G et des lancements d’armes en immersion.

Ouverte en février 2021, la nouvelle phase, dite de réalisation, portait sur les études de conception, où les composants nécessaires vont être définis pour aboutir, d’ici trois ans, aux plans d’emménagement du navire.

Plus d’un million de ces composants auront alors trouvé leur place dans une coque dont les mensurations resteront globalement les mêmes que les SNLE type Triomphant, de manière à entrer dans les bassins de l’île Longue, à Brest, même si des adaptations seront nécessaires.

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« Pour la Marine, la dissuasion est une mission structurante », a aussi rappelé l’amiral Vandier. Depuis le départ du Redoutable pour sa première patrouille le 22 novembre 1972, il y a toujours eu au moins un SNLE à la mer, « avec une garantie absolue de la mise en œuvre. Il ne s’agit pas de s’entraîner à être prêt, il s’agit d’être prêt en permanence ».

« Un outil de très forte crédibilité »

« Le SNLE restera longtemps un outil d’une très forte crédibilité. Un ennemi qui voudrait décapiter le pays par des frappes préemptives ne pourrait éviter une riposte du fond de l’océan. L’ubiquité du SNLE garantit la profondeur stratégique de la France : lorsqu’il est dilué, il est à la fois nulle part et partout. Entreprendre de le trouver dans l’océan Atlantique requiert des moyens considérables », insiste encore le chef d’état-major de la Marine.

L’invulnérabilité des SNLE est le fruit d’un travail rigoureux de veille technologique. Elle n’est en aucun cas le fruit de paris hasardeux.

Amiral Pierre Vandier

Allusion aussi à quelque « nouvelle capacité révolutionnaire qui incapaciterait la dissuasion ». On a beaucoup parlé il y a une vingtaine d’années de bouclier antimissiles balistiques.

« Avec le temps, il a bien fallu constater qu’il ne constituerait jamais une garantie absolue. L’incertitude, le doute doit rester dans l’esprit de nos potentiels agresseurs, pas dans le nôtre. Aujourd’hui, il est question de neutrinos et de capteurs quantiques… Ces nouvelles technologies doivent être jaugées à l’aune de l’immensité de l’océan. L’indiscrétion acoustique d’un SNLE en Atlantique, c’est la surface d’une balle de tennis comparée aux 124 000 m2 du palais Bourbon et de toutes ses annexes. La transparence des océans, ce n’est pas pour demain », estime l’amiral Vandier.

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