
Après des débats électriques, au point que les députés de la majorité n’en viennent à quitter l’hémicycle, l’Assemblée nationale a adopté, ce jeudi 9 février, une proposition de loi pour une « nationalisation » d’EDF, sans risque de « démantèlement ».
À ce texte, un amendement pour un bouclier tarifaire dédié aux artisans, boulangers en premier, a été adopté.
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Éviter le démantèlement d’EDF
La proposition était portée par le député socialiste de l’Eure, Philippe Brun, dans le cadre de la niche parlementaire du Parti Socialiste, ce jeudi.
Il expliquait à nos collègues de L’Impartial que l’objectif du gouvernement, avec l’actuelle nationalisation d’EDF, est de « rembourser la montée au capital d’EDF et la nationalisation du nucléaire et de l’hydroélectrique en privatisant les activités rentables ».
Le député estimait que cela « serait socialiser les pertes et privatiser les profits ».

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Débats houleux
Le texte a été adopté par 205 voix « pour » et une voix « contre », dans une séance marquée par des débats houleux, et qui a vu sortir de l’hémicycle les députés de la majorité présidentielle.
Ces derniers jugeaient que la mesure pour étendre le bouclier tarifaire énergétique à davantage de bénéficiaires était sans lien juridique avec la proposition de loi de nationalisation d’EDF.
Aussi, la majorité présidentielle l’estimait contraire à la Constitution, car ajoutant une charge financière pour l’État
Nous devons respecter notre Constitution. Dans ces conditions la majorité présidentielle refuse de continuer à participer à ces débats qui ne sont qu’une mascarade.
Le texte a donc été adopté en première lecture. Vient maintenant la traditionnelle navette parlementaire.