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Lauragais : ces parents militent contre la fermeture d’une classe dans l’une de leurs deux écoles

Une vingtaine de parents d'élèves se sont mobilisés devant les écoles de Mourvilles-Hautes et du Vaux, jeudi 9 février, afin de maintenir les quatre classes de leur RPI à la prochaine rentrée scolaire.
Une vingtaine de parents d’élèves se sont mobilisés devant les écoles de Mourvilles-Hautes et du Vaux, jeudi 9 février, afin de maintenir les quatre classes de leur RPI à la prochaine rentrée scolaire. (©Angélique Passebosc – Voix du Midi Lauragais)

« Touche pas à mon école ! », « Non à la fermeture de la classe », « Classe fermée, scolarité en danger »… Voilà déjà plusieurs jours que des banderoles et autres panneaux s’affichent sur la devanture des écoles du Vaux et de Mourvilles-Hautes

Ce jeudi 9 février 2023, ils étaient même plus d’une vingtaine de parents d’élèves à s’être mobilisés sur place, pancartes en main, afin de protester contre la possible fermeture d’une classe au sein de leur Regroupement pédagogique intercommunal (RPI), à la rentrée de septembre.

« Ce RPI, ce sont sept communes (Bélesta-en-Lauragais, Beauville, Juzes, Le Falga, le Vaux, Maurens, Mourvilles-Hautes, NDLR), deux sites avec chacun une école et deux classes, résume le maire de Mourvilles-Hautes, Alain Itier. Et aujourd’hui, on se retrouve avec l’une de ces classes – on ne sait pas laquelle – menacée de fermeture. » 

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Une mobilisation de dernière minute

En réalité, cette menace planerait depuis déjà plusieurs années sur les deux écoles, celles du Vaux et de Mourvilles-Hautes, donc. Mais les choses se seraient accélérées ces dernières semaines. « Les maîtresses ont commencé à nous alerter début janvier, mais ce n’est que la semaine dernière que nous avons appris qu’une décision pourrait être prise ce jeudi au niveau de l’inspection académique… », rapportent les parents d’élèves.

Un « retournement de situation » qui les a poussé à s’organiser en l’espace de 15 jours, seulement. « On ne savait pas s’il était encore temps de faire quelque chose… Puis, on s’est quand même dit que ce serait bien de montrer notre désaccord », ajoutent-ils. 

À l’appel des parents d’élèves délégués, plus d’une vingtaine de personnes se sont donc rassemblées dès 8 h 15 devant l’école de Mourvilles-Hautes, en signe de protestation. Avant de rejoindre, sur les coups de 9 h, celle du Vaux. 

Après avoir bloqué l'accès de l'école de Mourvilles-Hautes jusqu'à 9 h, les parents manifestant contre la fermeture d'une classe se sont dirigés vers l'école du Vaux.
Après avoir bloqué l’accès de l’école de Mourvilles-Hautes jusqu’à 9 h, les parents manifestant contre la fermeture d’une classe se sont dirigés vers l’école du Vaux. (©Angélique Passebosc – Voix du Midi Lauragais)

« Les statistiques priment sur l’intérêt de l’enfant »

« Les effectifs sont en baisse, on ne le conteste pas : il nous manquerait en fait une vingtaine d’élèves, au total. Mais on ne peut pas accepter qu’une classe ferme. » Car cette mesure ne serait pas sans conséquence sur le fonctionnement des deux établissements scolaires. Et surtout sur l’enseignement :

Avec trois classes et 72 élèves au total, on se retrouverait avec des effectifs de 22 ou 23, voire 27 élèves par classe ! Mais aussi avec des classes en triple niveau et avec des petits qui devront apprendre la lecture aux côtés d’un enseignant qui n’aura qu’un tiers de son temps à leur accorder…

Une représentante des parents d’élèves délégués

« Malheureusement, les statistiques priment sur l’intérêt de l’enfant, déplore Alain Itier. Avec toutes ces fermetures de classe dont on entend parler, c’est la ruralité qui est mise à l’épreuve. »

Autre inquiétude soulevée par les familles : l’isolement, sur un village, d’une des trois classes restantes. « On aura les inconvénients de la campagne et de la ville : l’isolement d’un côté et la surcharge des effectifs de l’autre. » De quoi également poser des problèmes de sécurité : « Comment on fera en cas d’absence d’un enseignant ? D’accident ou de blessure d’un élève ou de l’enseignant ? »

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Vers un regroupement des écoles ?

Autant de questions qui laissent sous-entendre que cette fermeture de classe pourrait entraîner le regroupement des écoles, et donc la fermeture de l’une d’entre elle. Une éventualité à laquelle le maire de Mourvilles-Hautes s’oppose fermement :

L’éducation des jeunes est une priorité et pour cela, on ne peut envisager de fermer une école. Puis, nous avons beaucoup investi pour cet établissement : 100 000 € en trois ou quatre ans. Nous avons sécurisé la cour de récréation, créé des aires de jeux et sport, refait les sanitaires… Nous avons aussi, je crois, dans ces deux écoles, des enseignants formidables. L’académie doit prendre ses responsabilités. Ce qui est sûr, c’est que nous, nous voulons conserver notre RPI tel qu’il est avec ses deux sites et ses quatre classes. Et ce, pour le bien-être des enfants.

Alain Itier

L’élu aurait déjà sollicité l’académie de Toulouse en ce sens. Au même titre que les parents d’élèves délégués qui ont par ailleurs obtenu un rendez-vous le mercredi 15 février. 

Une décision actée en Conseil départemental de l’Éducation nationale

Sollicitée sur la question, la Direction des services départementaux de l’Éducation nationale de la Haute-Garonne (DSDEN 31) informait ce vendredi 10 février que « la décision de fermeture de classe au sein du RPI Mourvilles-Hautes – Le Vaux a bien été actée en Conseil départemental de l’Éducation nationale (CDEN) ce jeudi 9 février 2023 ». Avant d’ajouter : « La répartition des postes sur la ruralité est regardée avec la plus grande attention. Les fermetures ne doivent pas entrainer des répartitions trop complexes. De la même manière, les ouvertures sont à envisager en fonction des spécificités du territoire pour permettre un accompagnement efficace des élèves. Dans tous les cas, l’Éducation nationale se tient au service des mairies pour réfléchir et organiser la scolarité des enfants sur les communes concernées. »

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