Par Paul Lopez Publié le Le Courrier de la Mayenne Voir mon actu Suivre
Les aides-soignantes et infirmières des Service de soins infirmiers à domicile (SSIAD) ne sont toujours pas inclues dans le Ségur de la santé qui va revaloriser les agents de la fonction publique hospitalière de 183 euros nets mensuels.
Au SSIAD de Laval (Mayenne), elles sont sorties devant le centre intercommunal d’action sociale (CCAS), munies de leurs blouses roses, pour protester contre cet accord. « Au début, on se pensait oubliées. Désormais, on se sent exclues, décrit Séverine Pejus, infirmière coordinatrice responsable de l’établissement, qui s’occupe de 90 personnes âgées et sept autres en situation de handicap sur Laval. On assure des soins d’hygiène et de bien-être. On soutient aussi les aidants. On fait le même travail qu’en Ehpad ou à l’hôpital. C’est incohérent. »
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« On n’arrivera plus à recruter »
« A travail égal, salaire égal », lancent les syndicats Force Ouvrière et CGT.
Le SSIAD de Laval dispose d’un nombre de places limité. La liste d’attente s’agrandit pour des personnes qui souhaiteraient rester à domicile. « Il y a de la demande mais on va perdre en attractivité. Faire le même travail pour toucher 183 euros de moins… On n’arrivera plus à recruter. Je m’inquiète déjà pour mes recrutements de cet été », conclut Séverine Pejus.