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LDC à Sablé-sur-Sarthe : après Marie, le pôle volaille défend une hausse des salaires

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Ce jeudi 9 février 2023, les salariés du pôle volaille de LDC manifestaient à Sablé-sur-Sarthe pour revendiquer une hausse des salaires. ©Les Nouvelles de Sablé

En pleine Négociation Annuelle Obligatoire (NAO), les ouvriers travaillant pour le groupe LDC à Sablé-sur-Sarthe faisaient entendre leurs revendications.

Après l’usine Marie, spécialisée dans la fabrication de plats cuisinés, le pôle volaille manifestait avec plus d’une centaine de travailleurs devant les bureaux du siège le matin du jeudi 9 février 2023.

Comme chez leurs voisins, la hausse des salaires fait partie des principales revendications.

« 2,2 % d’augmentation, ce n’est pas assez »

« Après une première réunion organisée le lundi 30 janvier, la direction nous a proposé une hausse de 2,2 % sur le taux horaire au 1er mars 2023 », commence Philippe Chauveau, délégué syndical CGT.

Tout comme chez Marie, les travailleurs ont bénéficié d’une hausse de 3,5 % en septembre en raison du contexte inflationniste. « Mais pour nous, cette augmentation vaut pour l’année 2022. Ce n’était pas une avance pour 2023. Donc, 2,2 %, ça reste insuffisant », soulignent les syndicats.

De plus, ils redoutent une perte de salaires en raison de la mise en place du dispositif Activité Partielle Longue Durée (APLD) signée pour trois ans par le groupe.

« Cette décision fait suite à la grippe aviaire. Le groupe a dû justifier d’une baisse de la productivité de 40 % pour l’instaurer. Pour nous, ça engendre moins d’heures travaillées et donc une baisse du salaire« , indiquent les syndicats.

Entre 8 et 10 % d’augmentation demandée

Au regard des derniers résultats réalisés par LDC, avec une hausse de 14 % du chiffre d’affaires « et cela malgré la crise Covid, la grippe aviaire et la guerre en Ukraine« , les syndicats appellent à une meilleure proposition. Sud Industries et CFDT demandent 8 % ; la CGT, 10 %.

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Les représentants exposent le contexte inflationniste qui pèse sur le porte-monnaie : « + 12 % sur l’alimentation, + 15 % sur l’électricité et le gaz. Et ce n’est pas fini ».

La réponse de la direction

Christophe Pajot, directeur des sites saboliens de LDC, répond aux différentes revendications : « en mars 2022, nous avions signé un accord de revalorisation salariale de 4 %, ce qui était supérieur à l’inflation de 2021. »
Avec la montée des prix, une nouvelle rencontre a eu lieu en septembre 2022. « On a validé un accord d’anticipation de revalorisation salariale et on a acté une augmentation générale de 3,5 % au 1er septembre. »
Le 30 janvier, « nous avons fait une première proposition de 2,5 % : une augmentation générale de 2,2 %, mais également un budget complémentaire de 0,3 % autour de la revalorisation des primes transport ».
En y ajoutant les 3,5 % d’anticipation, « on est déjà à 6 %, ce qui est au-delà de l’inflation de 5,2 % [la moyenne observée en France en 2022 selon l’Insee, NDLR] qui a été annoncée ».
L’APLD « pas encore activé »
Le directeur poursuit : « nous, on estime que ces propositions sont cohérentes. On attaque 2023 avec une augmentation forte du coût de l’électricité. Et on est encore sous le risque influenza aviaire ».
Concernant l’APLD, « un accord protecteur a été signé fin décembre », mais la direction souligne qu’il n’a pas été activé.
« On a modifié nos organisations. On préfère tout d’abord que les salariés prennent dans leur compteur pour éviter de passer en activité partielle ». Christophe Pajot ajoute : « si on devait l’activer, on le fera à minima ».

Les conditions de travail dénoncées

Au-delà de l’augmentation des salaires, ce sont les conditions managériales qui ont été dénoncées.

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« On déshumanise le travail. Ce n’est que la politique du chiffre. La production a baissé, mais la cadence, elle, est toujours forte. On nous met la pression. Les cas de burn-out sont une réalité », souligne Mickaël Ménard, représentant syndical Sud Industries.

Le directeur des sites saboliens de LDC, Christophe Pagot, souligne de son côté les efforts qui ont été déployés : « sur tous nos sites, nous avons mis en œuvre un baromètre social pour écouter les salariés. Des réunions ont lieu tous les mois dans les usines ».

Grâce à des « formations », un travail sur « l’ergonomie », la « qualité managériale a progressé », estime le directeur. 

De nouvelles discussions ce vendredi

Ce vendredi 10 février, de nouvelles discussions devront être engagées. En fonction de ce qui sera dit, les syndicats se disent prêts à engager une nouvelle action.

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« On fera de nouvelles propositions, mais on attend que les élus syndicaux en fassent également », conclut Christophe Pajot.

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