
La chambre de l’instruction de la cour d’appel de Rennes a confirmé, vendredi 10 février 2023, le placement en détention provisoire d’un jeune accusé d’avoir tiré à deux reprises dans le Carrefour City de Braden, à Quimper (Finistère), le 16 novembre 2022.
Pour rappel, un individu « masqué, armé et muni d’un sac de sport » était entré peu avant 21h, avait « tiré au sol » puis « pointé une arme de poing » sur un salarié. Il était reparti de la supérette avec « 926 euros, deux tickets-restaurant et un chèque« , a résumé la présidente de la chambre de l’instruction.
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Condamné à huit reprises
Très rapidement, les enquêteurs avaient pensé qu’il s’agissait d’un jeune de 19 ans, décrit comme ayant « une absence d’insertion, un manque de cadre et de stabilité dans son parcours de vie ».
D’un point de vue judiciaire, il a déjà été condamné à huit reprises entre 2021 et 2022, « essentiellement pour des vols et des violences« .
Le jeune homme avait donc été interpellé le 17 novembre 2022 : il portait alors des chaussures similaires à celle du braqueur du Carrefour City sur les images de vidéosurveillance.
En garde à vue, il a d’ailleurs tenté de « retirer certains éléments de ses chaussures afin de les différencier de celles qui apparaissaient sur la vidéo », a rappelé l’avocat général.
Des vidéos de décapitation dans son téléphone
Lors de son interpellation, le jeune Quimpérois avait « essayé de s’enfuir » et avait été « rattrapé par des riverains ».
645 euros, un sac de sport noir et trois téléphones portables ont été découverts chez lui, ainsi que « la notice d’un pistolet d’alarme imitation Beretta ».
Mais surtout, l’exploitation de ses téléphones a permis de découvrir « huit vidéos dans lesquelles une arme à feu était exhibée« , une arme « identique à celle du braquage ». « Une cinquantaine de vidéos d’exécutions de personnes, de décapitation, d’apologie du terrorisme » ont également été retrouvées dans son téléphone, a-t-il été précisé à l’audience.
Le jeune homme a « très peu travaillé depuis sa déscolarisation », selon sa mère, et n’avait aucune activité au moment des faits. Il s’est présenté à l’audience sans avocat, et sans pièce démontrant que ses parents « s’engageraient à [le] récupérer ».
L’avocat général a pour sa part considéré « problématique qu’il rejoigne le quartier du Braden« , lieu de commission des faits et donc « du travail des victimes qui ont été particulièrement choquées ».
La chambre de l’instruction de la cour d’appel de Rennes s’est rangée à son avis et a maintenu l’intéressé en détention provisoire.
CB (PressPepper)