Par Vincent Guerrier Publié le Le Perche Voir mon actu Suivre
Organisé de longue date par l’association Hortus Pertica, de façon à minimiser au maximum les risques de propagation du virus, le marché aux plantes s’est installé samedi 27 mars dans les jardins du Manoir de la Cour à Bellou-le-Trichard (Orne).
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Seulement, pour la Préfecture, qui venait d’annoncer vendredi 26 mars l’interdiction « de foires, braderies, brocantes, vide-greniers réguliers », la manifestation n’aurait jamais dû se tenir. Elle a donc été interrompue en cours de route.
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« Je suis bien conscient que les professionnels étaient présents et que tout était prêt, évoque Julien Minoconi, sous-préfet de Mortagne-au-Perche. Mais eu égard aux dernière mesures prise pour par Madame la Préfète pour freiner la Covid, j’ai envoyé les gendarmes samedi 27 mars constater la tenue de la manifestation ».
Les forces de l’ordre relèvent 300 véhicules sur le parking et une centaine de personnes sur la voie publique à l’entrée du marché. « On était carrément en dehors des clous », tranche le sous-préfet.
Il se rend sur place et décide donc de faire une notification de mise en demeure qui met fin au marché samedi à 17 h, alors qu’il devait se poursuivre dimanche.
« Tout s’est globalement bien passé. Les organisateurs estimaient que la notion de « marché régulier » légitimait leur manifestation. »
Mais avec un marché aux plantes annuel, la Préfecture n’a pas jugé que la régularité était suffisante. Le sous-préfet précise qu’« En théorie, des poursuites peuvent être engagées pour cette manifestation qui n’aurait pas dû se tenir. »
Sur les réseaux, de nombreux visiteurs qui n’ont pu assister au marché, ont fait part de leur déception. Déception également partagée par les organisateurs, qui espèrent qu’une édition complète et réussie aura lieu l’année prochaine.
« Nous avons déjà pris date avec les organisateurs pour tenter d’être plus rigoureux sur la sécurité, eu égard au grand nombre de personnes qui se déplacent dans ce petit village. »