Par SudOuest.fr avec AFP
L’ancien gamer « Mr WaynZ » a été condamné à 18 ans de réclusion criminelle pour avoir violé, violenté, séquestré et escroqué plusieurs de ses conjointes
La cour d’assises de Paris a condamné vendredi l’ancien gamer « Mr WaynZ » à 18 ans de réclusion criminelle pour avoir violé, violenté, séquestré et escroqué plusieurs de ses conjointes. Le ministère public avait requis jeudi 20 ans de réclusion à son encontre.
De son vrai nom Yannick Nascimiento, cet ancien Youtubeur influent de 34 ans était également jugé pour tentative de meurtre sur Cécilia (prénom modifié) le 20 janvier 2019 dans son appartement du XIXe arrondissement, en l’étranglant et l’étouffant. Ce sont les cris et appels aux secours de sa victime, avec qui il était en couple depuis trois mois, qui alerteront les policiers.
La cour l’a reconnu coupable de séquestration et de violences volontaires sur Cecilia, mais pas de la tentative de meurtre. Alors que l’accusé accueillait sans sourciller le verdict, Cecilia s’est effondrée. « Ma cliente est mutique », a réagi son avocat, Me Mehdi Bouzaida.
L’enquête ouverte après les faits du 20 janvier 2019 avait permis d’identifier quatre autres victimes présumées, des femmes pour la plupart fragiles et rencontrées dans la bulle des jeux en ligne où « Mr WaynZ » jouissait d’une petite réputation, avec 220 000 abonnés sur YouTube et près de 100 000 sur Twitch.
« Impulsif, jaloux et dominateur »
Trois de ces femmes avaient porté plainte, dénonçant des violences, des viols ou des faits de séquestration et d’escroquerie commis entre 2007 et 2019. Au cours du procès qui a débuté le 31 janvier, plaignantes et témoins ont décrit un gamer drôle mais impulsif, jaloux et dominateur dans la sphère privée.
Yannick Nascimiento, incarcéré depuis octobre 2019, a mis en avant comme ligne de défense son enfance chaotique marquée par des violences familiales et un viol, assurant avoir entrepris un travail sur lui-même et ses actes. « J’étais une mauvaise personne, ce que j’ai fait est grave », a-t-il dit avant le délibéré. « Je demande pardon à ces femmes. Ce n’est pas vous qui avez fait ça, c’est moi. N’ayez pas peur, vous ne me reverrez pas », a-t-il ajouté dans une chemise blanche trop grande et froissée.