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Les prix sont fixés pour le futur centre aquatique de La Ferté-Bernard

Alors que les pelleteuses enchaînent les allers-retours avenue de la République, les élus ont choisi de passer par lla prestation de service pour le futur centre aquatique, donc les tarifs sont fixés.
Alors que les pelleteuses enchaînent les allers-retours avenue de la République, les élus ont fixé les tarifs du centre aquatique. ©Echo Sarthois

Délibération importante et engageante pour les années à venir lors du dernier conseil communautaire de l’Huisne Sarthoise. Les élus rassemblés dans la salle polyvalente de La Chapelle-Dubois, mardi, devaient choisir entre une gestion en régie ou par un groupe spécialisé pour le futur centre aquatique de La Ferté-Bernard. 

Retour en 2014

Les deux commissions (finances et sport) ont fait un travail conséquent de collectes d’informations pour présenter au conseil les différentes options. Ils ont également comparé la situation avec d’autres centres fonction. Retour sur ce choix déterminant qui aura pris plus d’une heure et demi. 

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L’ordre du jour n’était pas bien conséquent, mais le point 6 était un tournant ! Intitulé « Centre aquatique : choix du mode de gestion du futur équipement », il aura tenu toutes ses promesses.

Jannick Niel, vice-président en charge des finances, a pris la parole en premier. « Je reviens sur la genèse du projet. »

C’est ainsi qu’il est remonté jusqu’à 2014 et la première analyse financière dans le cadre de la prise de compétence « Centre aquatique ».

En 2018, les premières études débutaient pour s’étaler jusqu’en 2019 et mettre les différents scenarii sur la table.

Pour arriver en octobre 2022 et le démarrage des travaux, après quelques contretemps dus à l’infructuosité de l’appel d’offres de lots. « Il n’y a pas de retard, la machine pour les pieux vient d’arriver », confie Eric Papillon. La livraison prévisionnelle du chantier, c’est l’automne 2024. 

Etudes de cas

Jannick Niel, Patricia Edet et Eric Papillon ont présenté tous les trois des études de cas. « Ce sont des pistes pour étudier les modes de gestion », lance le maire de Cherré-Au, dont il était facile de comprendre le penchant pour la DSP au sein de la présentation.

Plusieurs centres aquatiques (Montfort-le-Gesnois, La Flèche, Nogent-le-Rotrou) des alentours ont été visités, scrutés et interrogés sur leur mode de fonctionnement, leurs dépenses, les pratiques tarifaires, le personnel… Mais un chiffre ressort dans chaque étude, et importe les élus : le reste à charge.

A Sitellia, dans la cité Montgesnoise, le coût de fonctionnement est de 390 000 € pour la collectivité. Tout en sachant que l’établissement accueille 180 000 visiteurs à l’année !

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A Nogent-le-Rotrou, pour Aquaval, qui comprend également un bowling, le coût net annuel s’élève à 533 000 €. 

Changement de consommation

Retour en Sarthe à l’Ilébulle à La Flèche. Un fonctionnement différent puisqu’en régie, donc assuré par des agents municipaux, la prise en charge de la CDC grimpe à 649 000 €.

Principales caractéristiques

Le futur centre aquatique pourra accueillir jusqu’à 615 personnes. Parmi les bassins : un bassin sportif de 25 m sur 12,5 m, (5 lignes d’eau contre 4 actuellement) ; un bassin multifonction de 240 m² (découvert en été grâce à un toit escamotable) avec un couloir de marche, des plaques à bulles, des jets de massage, 2 lignes d’eau ; une pataugeoire/lagune de 40 m². L’espace comprendra aussi un espace bien-être : un solarium, des douches et lits massants, un hammam, un sauna et une grotte de sel. A l’extérieur, une plage végétale avec aire de jeux d’eau et parking de 100 places agrémenté de 58 arbres. 

Les élus en charge de ce dossier ont aussi fait un comparatif avec la piscine couverte fertoise. L’outil n’a rien de comparable, mais quand même… La prise en charge était de 261 000 €.

Jannick Niel a, ensuite, présenté l’étude prévisionnelle de 2019. D’emblée, il reconnaît que l’étude est biaisée, le Covid passé.

Les comportements ont changé, les gens ont installé des piscines et spas chez eux pour une consommation individuelle.

Jannick Niel, vice-président en charge des finances

Mais il se lance… Cinq ans en arrière, la fréquentation était estimée à 140 000 visiteurs par an. « Une estimation haute », remarque l’élu. En revanche, concernant le personnel, l’estimation de 13,5 équivalents temps pleins, hors saisonniers « semble faible au regard des équipements étudiés ». Selon le prévisionnel, il était compté : 1 directeur, 1 chef de bassin, 4,5 maitres nageurs, 2,5 agents d’accueil, 3,5 agents d’entretien, et 1 agent technique. 

Le choix du directeur sera important

Le poste de directeur a d’ailleurs fait l’objet d’une longue intervention de Jannick Niel. « Il va conditionner la réussite du centre. Il aura un rôle important, dans le management des équipes, mais pas que… Les casquettes seront multiples avec la gestion commerciale de l’équipement, la relation avec les élus, l’approche de la gestion comptable et administrative, il devra avoir un œil sur le planning des occupations, mais aussi du personnel… Nous serons particulièrement vigilants à ce recrutement. » 

Concernant les tarifs, la CDC s’est placée à un niveau assez bas par rapport à celui du marché avec un tarif plein à 4,80 €. Et nous pouvons noter la disparition des différences entre les Fertois et habitants extérieurs.

Les élus référents ont alors posé deux cas de figure au vote, avec leurs avantages et leurs inconvénients. Un résumé pêle-mêle.

Pour la régie, les avantages sont : une maîtrise totale, une transparence des comptes, personnel davantage fidélisé.

Les inconvénients : risque de dérive financière, responsabilité juridique, lourdeurs administratives, expertise plus faible. 

Pas l’eldorado promis

Pour la délégation de service public, les avantages présentés : la connaissance technique de l’activité, économie d’échelle sur les commandes, budget maîtrisé. Quelques inconvénients toutefois : procédure longue, devenir du personnel communal en place, fragilités des délégataires dans le contexte actuel. 

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Des inconvénients n’auront pas refroidi les élus qui ont choisi ce mode de gestion. Une voix contre cependant. Celle de Pascal Bourgoin, maire de La Chapelle-Dubois. « La DSP est loin d’être l’eldorado promis. Ils sont là pour faire du business. Actuellement, il y a d’énormes tensions entre les DSP et les collectivités. Je pense que nous serons plus à même de choisir le directeur nous-mêmes sur un poste si important. Malheureusement, les groupes ont aussi tendance à ne pas entretenir ce qui ne se voit pas, il y a donc quelques mauvaises surprises. »

Il estime par ailleurs que la comparaison avec les établissements présentés « n’est pas possible. Nous sommes une piscine familiale ». 

Il sera le seul à s’opposer à ce choix. Une voix d’abstention également est à relever.

Contrat de 5 à 6 ans

Si le vote est clairement en faveur de la DSP, Didier Reveau, président, tient à expliquer sa position.

Je ne suis pas dans l’opposition du public et du privé. Selon moi, c’est un métier avec des compétences, il faut le prendre en considération. Je ne pense pas qu’une collectivité soit en capacité d’absorber un volume d’activité si important. 

Didier Reveau, président Huisne Sarthoise

Avant d’ajouter, « nous avons un point d’équilibre dans nos équipes, il serait dommageable de le déstabiliser ». 

Michel Odeau, maire de Villaines-la-Gosnais, s’inquiète de la durée de la première convention qui liera collectivité et délégataire. Jannick Niel désamorce : « on sera entre 5 et 6 ans, cela nous permettra de faire un point d’étape pas trop lointain ». 

Et si jamais ça ne marchait pas ? « Il est plus facile de passer d’une DSP à régie que l’inverse », rétorque Didier Reveau.

Ne reste plus qu’à lancer l’appel d’offres à la recherche du groupe qui souhaitera investir dans l’outil fertois.

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