
Aux Sables-d’Olonne, il n’y a pas que les goélands, qui peuvent être source de nuisances.
Les pigeons également sont source de désagrément pour les habitants. Nuisances sonores, olfactives… On pense notamment aux salissures dues à leur excrément.
Nombreuses sont donc les villes qui, comme Les Sables-d’Olonne appliquent des politiques destinées à limiter les populations de pigeons.
Des politiques qui sont dans le viseur d’une association de protection animale, Paz (Paris Animaux Zoopolis).
Cette dernière soupçonne plusieurs villes de l’ouest d’adopter des pratiques de capture qui conduisent au gazage des oiseaux. Nantes, Angers, Les Sables-d’Olonne, Guérande et Paimbœuf sont ainsi cités par Paz car elles commanditent des campagnes de capture.
« Dans les documents administratifs, il n’est pas toujours spécifié clairement comment les pigeons sont tués, mais à notre connaissance, les sociétés de dépigeonnisation tuent les pigeons par gazage. »
La Ville réfute les soupçons de Paz mais confirme que des cages de capture existent bel et bien. Elles sont situées sur le toit de la mairie. Les pigeons sont ensuite transférés « vers des centres de production de guano ». La Ville dénonce donc des « accusations fausses et sans fondement ». D’autant que ces cages ne sont qu’un outil parmi d’autres pour « maîtriser et réduire la forte population de pigeons ».
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Un pigeonnier contraceptif
La Ville met en avant des actions de « régulation durables et respectueuses des oiseaux ».
Elle cite notamment un pigeonnier contraceptif installé sur la place de la Liberté, pour limiter les naissances. La conception de ce type d’installation est l’activité principale de Sogepi-Servibois. Ce pigeonnier est visible, situé en face du collège Pierre Mauger. Installé en 2016, ce pigeonnier permet d’attirer les pigeons en un seul lieu. Il est ainsi possible de limiter les naissances en stérilisant progressivement les œufs.
La Ville évoque aussi l’installation de capsules d’huiles essentielles répulsives, destinées à faire fuir les volatiles.

Des faucons
La ville des Sables-d’Olonne met en avant un autre système, plus singulier, mis en place à Olonne-sur-Mer : le maintien d’un couple de faucons qui nidifient dans les murs de la mairie annexe de la Jarrie.
Voilà trois ans que ces faucons Crécelles ont pris leurs quartiers au manoir.
Et ils semblent s’y plaire, car la famille s’est agrandie : des bébés sont nés au printemps dernier ! Il faudra toutefois être patient pour voir la petite famille. Les faucons sont actuellement « en vacances ».
« En effet, l’hiver ils migrent vers des régions plus chaudes. »

Si tout se passe bien, la famille devrait faire son retour avec les beaux jours. Peut-être que les promeneurs du parc de la Jarrie auront la chance de les apercevoir.
Ces faucons rendent en tout cas service à la collectivité :
« Ils contribuent à repousser et à réguler les populations de pigeons. »
À noter que la Ville des Sables-d’Olonne a déjà recours à des rapaces dans d’autres actions. Chaque année, une entreprise spécialisée procède à des effarouchements d’étourneaux en recourant à des buses.