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Les vœux sans langue de bois du directeur de l’hôpital de Paimpol

Au premier plan, Patrick Remy, directeur de l'hôpital. A ses côtés, le docteur Grégory Pancin, président de la commission médicale d'établissement et Fanny Chappé, maire de Paimpol et présidente du Conseil de surveillance.
Au premier plan, Patrick Remy, directeur de l’hôpital. A ses côtés, le docteur Grégory Pansin, président de la commission médicale d’établissement et Fanny Chappé, maire de Paimpol et présidente du Conseil de surveillance. ©La Presse d’Armor

Pandémie oblige, cela faisait deux ans que la cérémonie des vœux n’avait pas été célébrée en public au centre hospitalier Max-Querrien de Paimpol (Côtes-d’Armor).

Retour à la forme traditionnelle en ce début 2023.

Avec port du masque obligatoire certes, mais dans ses propos, le directeur, Patrick Remy n’a pas avancé masqué, c’est le moins que l’on puisse dire.

Réactivité pendant la pandémie

Il a, bien sûr, salué l’agilité et la réactivité des hôpitaux lors de la crise sanitaire.

Des services complets ont été relocalisés en quelques heures ou reconvertis le temps de le dire. Ce fut le cas du SSR cardio qui a cessé son activité habituelle pour devenir unité covid  

Patrick Remy, directeur de l’hôpital

« Tous les services impactés »

Patrick Remy a bien sûr noté que tous les services avaient été impactés « sans exception » par la pandémie « pas une catégorie de personnel n’a échappé à la mobilisation ».

Il évidemment rappelé avec quelle réactivité l’hôpital avait porté un centre de prélèvement PCR et deux centres de vaccination à Paimpol et Lanvollon en collaboration avec ces communes.

« Pas fier »

Patrick Remy a dit sa fierté et sa reconnaissance bien sûr  » mais je ne serais pas complet en exprimant ces sentiments si j’en restais là « .

Le directeur a aussi énuméré ce dont il n’était « pas fier » et c’est le portait sans fard d’un hôpital au bout du bout qu’il a dressé. 

Je ne suis pas fier que l’on soit dans l’incapacité d’assurer des plannings stables à nos soignants, de ne pouvoir leur garantir des dates de vacances ô combien méritées, de les rappeler pour venir travailler sur sur des jours de repos, de leur demander de générer des heures supplémentaires sans être en mesure de leur préciser quand elles pourront être récupérées

Fermetures de services

Face à la pénurie « sans précédent » de personnels non médicaux, l’hôpital a dû fermer des lits et même temporairement, stopper l’activité de certains services « restreignant ainsi l’accès aux soins de ceux qui auraient justement besoin de ces lits ».

A la pénurie de personnel médical et non médical, s’ajoute, depuis deux ans, celle des infirmières et des aides-soignantes « malgré un plan d’attractivité musclé et sans précédent ».

« Conditions indignes »

Enfin, par deux fois, Patrick Remy a évoqué l’Ehpad Ty Tud Coz qui manque d’effectifs soignants et dont la reconstruction est devenue « incontournable tant les conditions de vie des résidents et le travail des professionnels y sont devenus indignes ».

Et malgré cette situation dramatique, un constat d’impuissance.

Les résultats financiers de l’hôpital « qui se dégradent de de plus en plus chaque année, empêchent les investissements lourds ».

Même constat, forcément, de la part du docteur Grégory Pansin, président de la Commission Médicale d’Etablissement. « Abnégation », « implication », « tenir la barre dans la tempête », ont été les termes récurrents de son discours.

Fanny Chappé, maire de Paimpol et présidente du conseil de surveillance, a également rappelé ce que sous-tendait le label « hôpital de proximité » :

Ce label illustre tous les efforts de restructuration menés. Nous ne pouvons pas en faire plus, tout a été fait, ce serait intolérable

Un centre de santé et une IRM

Pendant deux ans, l’hôpital, a, malgré tout, continué à mener des projets.

Le SSR nutrition a intégré de nouveaux locaux. L’hôpital de jour aussi.
L’activité de chimiothérapie sur place s’est développée grâce aux oncologues et hématologues briochins.
Le service de plaies et cicatrisation a été labélisé centre expert l’année passée.
Des consultations pour les patients sans médecin traitant ont été créées.
L’hôpital accueille aussi la structure handiaccès 22 qui permet à des personnes lourdement handicapées d’avoir un accès aux soins (gynéco, radio, soins dentaires…) dont elles ne pouvaient bénéficier auparavant (nous y reviendrons en détail dans la prochaine édition).
L’ouverture d’un Centre de Santé en juin ou juillet prochain dans les locaux de la résidence autonomie du Quinic.  » Quatre médecins généralistes, salariés de l’hôpital y exerceront dès cet été, c’est le fruit d’une collaboration exemplaire entre la ville de Paimpol, l’agglomération et l’Agence Régionale de Santé « , a rappelé Patrick Remy.
Enfin, l’hôpital a reçu l’autorisation d’exploitation d’une IRM permanente dont les premières images devraient sortir en 2025 après la construction d’un local pour l’accueillir. 

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