
Le refuge de Coat Fur, à Lescouët-Gouarec (proche de Rostrenen), accueille actuellement 19 loups. Des loups qui vivent en captivité, en Centre-Bretagne. Sauvés après un parcours souvent chaotique, ils arrivent là à la suite de demandes de placements, de la part de professionnels, des parcs animaliers ou encore suite à des saisies de justice.
Le refuge dispose d’un potentiel de 20 places pour ses pensionnaires. « Notre préoccupation est de veiller à leur bien-être et de leur offrir un lieu de vie paisible correspondant aux besoins de l’espèce. Nous veillons et observons nos protégés au quotidien », détaillent les maîtres des lieux.
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Willy Bigot, responsable du refuge, souhaite aussi, par son approche pédagogique, « démystifier l’animal en lui-même, mais également dénoncer le business qu’il peut y avoir autour de certains animaux ».
Le refuge de Coat Fur joue « un rôle d’hôpital ou de maison de repos du loup ». Aucune reproduction n’y est réalisée.
Une balade naturaliste
L’environnement est adapté à l’espèce : « Des enclos vastes, dans une nature préservée, où les loups sont éloignés du public, pour conserver leur tranquillité et leur quiétude ». Une approche différente de beaucoup de parcs animaliers ou zoologiques.
Si bien qu’il faut accepter, quand on pousse les portes du refuge, de ne peut-être pas voir tous les animaux au cours de la visite. « On ne garantit pas au public de voir les 19 loups quand ils viennent. Mais on peut en voir sept, huit ou dix par exemple… On donne à l’animal la possibilité de se faire voir, mais s’il n’a pas envie, on ne peut pas le forcer, c’est lui qui décide, ce n’est pas une vitrine. Quand on vient chez nous, il faut avoir dans l’idée de faire une balade naturaliste ».
A Coat Fur, la balade dure entre une et deux heures. « C’est à pas de loup qu’il vous faudra faire le tour des enclos. Prenez votre temps ! Le loup est d’un naturel discret mais aussi très curieux. Derrière un arbre ou couché dans les feuillages, il vous offre peu à peu un regard, une expression, une rencontre… Le chemin qui les contourne est balisé de panneaux informatifs ; des bancs vous invitent à prendre le temps d’une observation unique en son genre ».
L’instinct grégaire du loup
A Coat Fur, le loup retrouve son instinct grégaire progressivement et les différentes sous-espèces (arctique, canadien et italien principalement) cohabitent.
Concernant le loup à l’état sauvage, Willy Bigot s’y intéresse bien évidemment aussi et note : « Le loup est effectivement de retour en Bretagne, mais ne s’y est pas encore implanté ».