
C’est dans l’un de ses champs, en presqu’île de Guérande (Loire-Atlantique), que nous retrouvons Nathalie Morice, agricultrice à Saint-Molf, bien connue sur les réseaux sociaux et pour sa participation à l’émission de télé-réalité L’Amour est dans le pré.
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À ses côtés, un veau, né quelques heures plus tôt, le troisième en une seule soirée. Trois vêlages sans anicroche, trois nouveaux venus dans l’exploitation des îles Morice.
Coup de gueule
Ce matin-là, derrière le sourire de l’agricultrice affairée auprès du veau, se cache, à peine, une grosse colère.
Et c’est un coup de gueule que Nathalie Morice, veut pousser. Il fait suite à un incident qui aurait pu avoir des conséquences fâcheuses.
Gendarmes et pompiers à la ferme
Dans la nuit du 4 au 5 février 2023, une vache met au monde un veau. Rien de très original aux îles Morice.
« Mon fils a pris soin d’elle toute la soirée, on s’est relayé, on a lui mis du foin, une couverture, elle ne voulait pas bouger. Le veau est né sans problème. Mon fils a même pris des photos et fait une vidéo. C’était un moment joyeux », raconte l’éleveuse.
Le dimanche matin 5 février 2023, coup de téléphone du maire, les gendarmes et les pompiers sont à la ferme.
Un signalement pour maltraitance leur est parvenu.
« Un terrible accident »
Le veau, tombé dans un fossé, a été écrasé par sa mère venue le récupérer.
« Un terrible accident. Le vêlage s’était bien passé, il n’y avait aucune raison de rester à ses côtés plus longtemps, on l’a laissé avec sa mère. Hélas, il est tombé dans ce fossé. Sa mère en voulant le sortir a chuté sur lui. Il n’a pas survécu », poursuit Nathalie.
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« Ça devient insupportable ! »
Alors, quand elle apprend que c’est une personne du voisinage qui a alerté les forces de l’ordre, « au lieu de toquer tout de suite chez mon fils, ce qui aurait peut-être pu sauver le veau », les bras l’en tombent et la colère monte.
Le monde est devenu dingue ! Des gens font déplacer les gendarmes en m’accusant de maltraitance. On fait ce métier par passion, on y passe tout notre temps. On prend soin de nos bêtes, de leur bien-être. Ici pas d’élevage en batterie. On fait du veau élevé sous la mère et on fait notre métier proprement. Mais on est sans cesse obligé de se justifier, pour tout et de plus en plus souvent. Mon cas n’est pas isolé, d’autres agriculteurs subissent les mêmes problèmes. À croire qu’on veut la disparition de l’agriculture. Ça devient insupportable ! .
Déjà en 2019, Nathalie Morice s’était élevée publiquement contre l’agri-bashing.
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L’agricultrice pourrait porter plainte
Les gendarmes n’ont pas donné suite, aucune procédure n’a été engagée contre l’agricultrice qui n’exclut pas de porter plainte pour dénonciation calomnieuse.