
« Ça y est ! Après trois semaines de tests sévères, le Woodybus est apte au service. L’aventure continue ! » C’est via ce post sur les réseaux sociaux que l’entreprise pellerinaise Humbird annonce avoir réussi son pari. Son invention, un transport collectif et collaboratif, pourra donc légalement rouler sur les voies cyclables, les voies vertes et dans tous les centres villes de France.
Premières commandes
« Cette certification nous ouvre les portes de la commercialisation, explique le Pellerinais Jean-François Robert, l’un des cogérants de Humbird. Nous allons enfin pouvoir lancer la production. Le 2 janvier, nous entrerons dans nos nouveaux locaux au sein de la S-Factory (coworking nantais dédié à l’innovation et à la production durable) pour assembler nos premières commandes. »
Et l’année 2023 commencera fort pour la jeune entreprise.
Nous avons remporté un appel d’offre pour une commande ouverte de 46 véhicules sur quatre ans pour la communauté de commune de Seine et Eure. Nous pensons produire environ 35 Woodybus en 2023 et augmenter les cadences ensuite en fonction des demandes, qui sont assez nombreuses !
D’abord pour les scolaires
Une belle réussite pour ce minibus 8 places écolo que Humbird développe depuis plus de deux ans. Prioritairement destiné aux écoles primaires, le Woodybus a vocation à remplacer les voitures qui déposent les enfants domiciliés dans un rayon de 3 km autour de l’école, et à les sensibiliser à la pratique du vélo.
Son utilisation favorise l’éveil des écoliers par la pratique du sport collectif avant leur arrivée à l’école.
À bord les enfants sont équipés de casques et de gilets fluorescents. La conduite est confiée à un chauffeur adulte qui assure la sécurité du convoi. Sa vitesse maxi n’excède pas 20 km/h. Doté d’une assistance électrique, Woodybus est plus économe en ressources qu’une voiture électrique « qui ne transporte qu’une, voire deux personnes, dans la majorité des cas ».

Pour compléter le tableau, le véhicule est fabriqué en France et même fabriqué très localement, à Bouguenais, au Pellerin et bientôt à Nantes, « avec un châssis réalisé en bois des Landes ».
L’utilisation de ce matériau, presque cinq fois plus léger que l’aluminium, évite d’énormes dépenses d’énergie électrique. « Soit une réduction de l’empreinte carbone d’environ une tonne de CO2 et élimine les lourdes pollutions associées à la production de l’aluminium. »
La cagnotte toujours en ligne
Cette sorte de rosalie, où tous les passagers pédalent, a été conçue pour les transports scolaires, mais pas seulement.
On peut imaginer que des villes touristiques ou balnéaires se dotent du Woodybus.
Si certaines entreprises françaises ont déjà tenté de commercialiser un vélo bus, elles ont été stoppées dans leur élan faute d’homologation, leur véhicule ne répondant pas à la réglementation d’un vélo à assistance électrique. Humbird a, elle, épluché la législation pour ne pas tomber dans le panneau.
Et grâce à une cagnotte participative, toujours en ligne, sa certification a été rendue possible auprès du Critt. « C’est une étape indispensable pour permettre au Woodybus de circuler légalement et d’être assuré. C’est aussi le point de départ de la commercialisation ! »