Par Laurent Fortin Publié le L'Hebdo de Sèvre et Maine Voir mon actu Suivre
Un jeune du Bignon a été condamné par le tribunal correctionnel de Nantes, pour les violences qu’il avait infligées à un autre participant d’une soirée d’anniversaire, à laquelle il était invité, le 24 mai 2020 à Geneston, juste après le premier confinement.
À lire aussi
Les faits s’étaient produits chez un garçon qui fêtait ses 20 ans, ce soir-là, dans le garage familial. Un garçon de 21 ans était arrivé « vers 6 h du matin » en étant « assez énervé contre les plantes » de la maison de son ami. Il s’était par la suite battu, sans raison apparente, avec un autre invité. Ce dernier avait fait l’objet d’un « tabassage en règle » pendant au moins « une minute », selon des témoins qui étaient intervenus.
Une longue minute de tabassage
Le cousin de celui qui s’était incrusté avait pris part à ces violences.
« C'est la première fois que je recroisais mon ex-petite amie, il y a eu une incompréhension entre nous, des gens se sont invités dans notre conversation et ça a dégénéré »,
a résumé celui qui habite, pour sa part, Geneston, aux juges nantais.
« Une minute, c'est très long vous savez »,
a fait remarquer aux deux cousins la présidente du tribunal correctionnel, jeudi dernier, lors de leur procès en audience publique.
« Si je me tais pendant une minute, vous allez trouver le temps très long. Alors, il faut imaginer ce que c'est quand on reçoit des coups en même temps… »
Les deux prévenus s’étaient en effet littéralement « acharnés » contre le jeune invité en le « balançant contre un mur » et en lui donnant « des coups de poing » et « des coups de pied » alors qu’il était au sol. La victime était « au bout de sa vie » quand d’autres invités avaient réussi à la mettre en position latérale de sécurité (PLS).
À lire aussi
La victime « pissait le sang »
Le plus violent avait en particulier enserré dans ses mains ses clés de voiture pour s’en servir « comme d’un poing américain ».Il avait fait exploser l’arcade sourcilière de sa victime, qui « pissait le sang ». « Une scène de carnage », résume la présidente du tribunal. « Clairement », a confirmé le plus jeune des deux prévenus.
« Vous vous rendez compte que vous auriez pu rendre quelqu'un tétraplégique ? Le mettre dans un fauteuil roulant pour toute sa vie ? Ou, pire, qu'il aurait pu être mort ? »,
a lancé la magistrate aux deux prévenus.
« Moi-même, ça m'a choqué le lendemain d'avoir fait ça, j'avais peur de ce que j'avais fait »,
a répondu le plus âgé.
À lire aussi
« Je me suis fait défoncer »
Depuis cette histoire, le prévenu a avoué avoir « vachement réduit » sa consommation d’alcool. Sa victime, elle, a très peu de souvenirs de cette soirée, si ce n’est celui de voir « quelqu’un me sauter dessus à genoux ».
« Je me suis fait défoncer, alors que d'habitude en soirée, je suis plutôt celui qui met l'ambiance »,
a soupiré la victime.
4 et 12 mois de prison avec sursis
D’un point de vue judiciaire, le plus âgé des deux prévenus avait déjà fait l’objet de trois compositions pénales pour des histoires de dégradations ou de vol. Son jeune cousin, lui, était jusqu’alors inconnu de la justice. Les deux ont finalement été condamnés respectivement à douze et quatre mois de prison avec sursis simple.
À lire aussi
Cet intérimaire dans une société de livraison à domicile et cet agent de quai pour une entreprise de transport devront surtout payer de lourds dommages et intérêts à leur victime. Le montant sera arrêté lors d’une audience ultérieure, prévue le 5 novembre 2021, après la réalisation d’une expertise médicale.
Le prévenu a aussi été reconnu coupable, au passage, de dégradations sur les pots de fleurs et les plantations de la propriétaire. Mais il a été relaxé des fissures qu’il était soupçonné d’avoir faites sur le mur en crépi d’une voisine de la famille en repartant en voiture avec son cousin.